« Depuis le début de la crise, l’UDAF de Mayotte s’est mobilisée pour apporter les informations utiles aux familles », écrit son président Ali Nizary dans un communiqué. « Après ces trois semaines de mise en confinement, nous sommes tous impactés par les conséquences de la crise du COVID-19 et de l’épidémie de la dingue. Pour assurer la continuité de nos services aux familles, nos bureaux sont fermés aux publics mais nous sommes en télétravail pour accompagner et maintenir des liens avec nos usagers les plus vulnérables. Pour la sécurité et la protection de nos salariés et de nos usagers, toutes les visites à domicile et les missions à l’extérieur sont suspendues à l’exception des situations urgentes et qui nécessitent des déplacements au bureau ou encore à domicile. »
Parmi les actions menées par l’Udaf sur le territoire, et malgré les restrictions de déplacement, l’association « a sollicité la direction de l’action sociale et de l’insertion du Conseil Départemental pour avoir des réponses à cette nouvelle carence alimentaire pour les publics les plus vulnérables et en précarité socioéconomique. Le Conseil Départemental a joué son rôle de chef de file de l’action sociale et une convention a été signée entre ce dernier et l’UDAF pour financer la distribution de plus de 428 colis et ou bons alimentaires pour les familles les plus démunies. »
Un accord avec la société Somagaz vise aussi à faciliter l’approvisionnement des familles en bonbonnes.
L’UDAF a aussi « sollicité des équipements de protection (masques, gants et liquide hydroalcoolique) auprès du Préfet et Directrice de l’ARS. Ces équipements seront destinés aux associations familiales adhérentes pour continuer à assurer l’accompagnement à domicile des personnes vulnérables et rompre contre l’isolement » et se réjouit d’un accord de principe.
Ensuite, « l’UDAF s’est rapprochée de la société Total pour lui demander d’analyser de nouveau la question de moyens de paiement qu’elle a mis en place. En effet, depuis le confinement la société n’accepte plus les autres moyens de paiement à part la carte bancaire. L’UDAF comprend parfaitement la décision de sécuriser et protéger les salariés et les clients. Seulement beaucoup de familles ne disposent de carte bancaire pour payer essentiellement la bouteille de gaz et aussi le pétrole. C’est pourquoi l’UDAF propose qu’une solution soit trouvée parce que le paiement en espèce est vital pour les personnes vulnérables. »
L’Udaf craint également « une surconsommation d’eau et électricité dans les foyers », et souhaite se rapprocher des « 2 opérateurs (EDM et SMAE) pour demander de faire un geste pour les 2 prochaines factures pour les familles en grande difficulté mais aussi l’ensemble des opérateurs de la téléphonie (internet et mobile) ou encore les opérateurs de chaines télévisés (Parabole et Canal +) pour la mise en place des gestes commerciaux ».