Dans un communiqué, le syndicat Sud Santé Sociaux dénonce une « catastrophe sanitaire prévisible » à Mayotte, liée au contexte déjà difficile, déstabilisé un peu plus par l’arrivée du Covid-19. Le « système de précarité entretenu depuis plusieurs années », notamment par le déficit en établissements de santé, « avec un seul hôpital », est fortement sollicité par plusieurs facteurs, « épidémie non contenue de dengue depuis plusieurs mois », « pic de naissance, leptospirose, grippe, bronchiolite ». Et donc le nouveau virus.
Leurs demandes sont multiples : une mobilisation de l’ensemble des moyens de sécurité civile et militaire, on peut penser que l’opération « Résilience » entre dans ce domaine, « une dotation exceptionnelle en moyens matériels et humains pour une prise en charge des malades », qui nécessite sans doute de faire un point sur les livraisons en matériel médical et en 24 personnels de santé annoncés par la ministre Girardin, « le dépistage systématique de l’ensemble des cas suspects », « la réquisition d’établissements d’hébergement », c’est en cours avec l’ouverture de l’internat de Tsararano, « la mise en place d’un dispositif de ravitaillement en carburant en plus des cartes bancaires, et des moyens de déplacement, des professionnels qui sont dans l’obligation d’exercer en cette période difficile ».
Le syndicat appelle à intensifier la campagne de communication, avec notamment « une campagne envers la population non accessible par les médias », et à accélérer l’inauguration du 2ème hôpital de Petite Terre (5 ans de travaux !), l’extension de l’actuel et les études de la construction d’un 2ème établissement au centre de l’île.