Le top départ du déconfinement sera donné le 11 mai comme annoncé par le président de la République, avec une date de revoyure le 2 juin.
Devant une Assemblée nationale réduite à 75 députés, distanciation physique oblige, c’est un discours au conditionnel qu’a prononcé le premier ministre Edouard Philippe. Car le plan de déconfinement est lié à un indicateur, « qu’on ne dépasse pas les 3.000 nouveaux cas », plafond donné par la modélisation scientifique qui intègre la poussée qui sera inévitablement liée au déconfinement. Il appelle donc à éviter le relâchement du déconfinement qui engendrerait des nombreuses chaines de contamination, « si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas ».
Parmi ces conditionnels, une certitude : « On va devoir vivre avec ce virus ». L’absence de vaccin incite à la prudence, et surtout à la progressivité selon le chef du gouvernement, pour éviter la saturation des services de réanimation lors de la deuxième vague. Elle tiendra compte des réalités des territoires, avec un large pouvoir donné aux préfets et aux maires, en tenant compte de 3 critères.
Les territoires évalués chaque jour
Le nombre de nouveaux cas sur 7 jours d’abord. La tension des capacités hospitalières du territoire ensuite. Et l’approvisionnement en tests enfin : « Au 11 mai, tous les français devront pouvoir se procurer des masques grand-publics », et « il faudra tester tous les cas contacts ». Sur le plan national, et avec une modélisation qui évalue de 1.000 à 3.000 cas l’ampleur de la 2ème vague, c’est l’objectif de 700.000 tests virologiques par semaine qui est visé à partir du 11 mai.
Mayotte parviendra-t-elle à relever ces trois défis ? Rien n’est moins sûr. Sur le premier, le nombre de cas est en augmentation, +27 ce mardi, quand partout ailleurs en outre-mer et dans plusieurs départements métropolitains, ils décroissent. Le second sur les capacités hospitalières dépend notamment de la crise de dengue dont 19 malades sont en réanimation, qui, ajouté aux 4 soignés pour la dengue, place déjà la barre haut, avant tout déconfinement officiel. Quand au troisième critère, on connaît notre retard en tests, rattrapable avec l’aide du laboratoire privé, pour parvenir au 200 par jour.
« Nous arrêterons la liste des départements qui remplissent ces critères le 7 mai », indiquait Edouard Philippe. A partir de ce jeudi, le directeur de la santé présentera quotidiennement une carte des territoires et de l’évolution du virus.
Les « verts », ceux qui en viennent à bout, verront leur quotidien évoluer dans 5 secteurs : les écoles, les entreprises, les commerces, les transports et la vie collective.
Rentrée dans les écoles primaires pour tous
La rentrée scolaire est un des seuls domaines qui coiffe tous les départements. Elle s’adressera prioritairement aux plus petits, moins contagieux et surtout, afin de libérer des parents en incapacité de télétravailler dans l’idée de relancer l’économie. Elle se fera sur la base du volontariat, et par étapes présentées par Jean-Michel Blanquer, avec comme condition un plafond de 15 élèves. Que le département soit vert ou rouge, les écoles primaires devront ouvrir, pas pour les collèges, « seulement dans les départements où la circulation du virus est très faible ». Fin mai une décision sera prise pour les lycées. Les masques seront « prohibés » en maternelle, « pas recommandés » en élémentaire, mais obligatoires en collège, et fournis « pour ceux qui n’en ne seraient pas procurés ». Quant aux enseignants, ils devront tous en porter un, « quand les règles de distanciations ne seront pas possibles. »
Sur le plan économique, le télétravail restera la règle pendant les 3 prochaines semaines, « quand c’est possible », car « il n’y aura pas un avant et un après », sous-entendu, ce sera le mode de travail privilégié. Sont en cours d’élaboration 60 guides pour tous les secteurs professionnels. La situation des cafés, hôtels et restaurants sera examinée fin mai.
Le port obligatoire du masque dans les transports comprend les bus, métro et taxis. Pas de mention sur les avions (ni sur les barges !), car les déplacements interrégionaux seront interdits, sous réserve de « motifs impérieux ». « Il sera possible de se déplacer sans attestation à moins 100km de son domicile ». Toujours sous réserve d’être dans un département autorisé.
Dans ceux-là, la vie sociale reprendra à petits pas, sans pratique de sports collectifs, sans accès aux plages jusqu’au 1er juin, avec des pratiques culturelles possibles dans les petites structures, « pas les grands musées ni les cinémas ». Les lieux de culte pourront ouvrir, « mais sans cérémonie avant le 2 juin ». Les cérémonies funéraires seront limitées à 20 personnes.
Ce nouvel acte de déconfinement, Mayotte n’en sera vraisemblablement que spectatrice, à moins d’un retournement de situation. Une nouvelle phase sera envisagée fin mai.
Le débat qui suivait ce discours à l’Assemblée nationale devait déboucher sur le vote du plan de déconfinement.
Anne Perzo-Lafond
Le déconfinement a déjà eu lieu à Mayotte mais le ministre fait semblant de ne pas être au courant
Mayotte ne relèvera AUCUN DÉFI ! JE ne relèverais aucun défi ! Nous ne relèverons aucun défi ! Chantage ?
TANT qu’élus, administrations locales, départementales et nationales , préfecture et représentants de l’état ne feront pas leur boulot !
Assurer la sécurité et le respect de la loi dans notre département ! COURAGE … FUYONS ! A juste titre vous emmerdez le citoyen moyen …
Mais vous fuyez TOUTE RESPONSABILITE au nom « De la paix sociale = du surtout pas de bordel = si on bouge on perd notre place ! !!
Honte à vous qui laissez des centaine de gens se moquer de vous (Ça on n’en a rien à foutre ) … Mais surtout de NOTRE SANTÉ ! Votre Lâcheté , vos soumissions, vos compromissions … Vous n’en avez rien à faire tellement ça dure depuis longtemps ! C’est ça ?!!!!!!!
Arnaud Riout Une partie de la population est irresponsable … OK …Raison de plus pour que l’état fasse appliquer les règles ! Ce n’est pas vous … Ou qui que ce soit… Ou moi … Qui le feront. Et, s’il n’en est pas capable … … Ou ne le veut pas … (Au nom de la « paix » sociale) … Il ne faudra pas s’étonner si ça pète ! Ça ne sera pas la première fois !
Arnaud Riout Que de clichés … Que de clichés ! Le monde a changé depuis Tocqueville !
Parole et parole et parole … parole et parole et parole … toujours des paroles 🎵🎶