Le parlementaire fait notamment référence à l’accompagnement prévu dans le secteur de la santé, une des raisons de migration vers Mayotte, « d’un montant de 44 millions d’euros dont 8 millions d’euros dédiés à la coopération sanitaire régionale, notamment portant sur les parcours de soins des Comores vers Mayotte ou la Réunion, dans laquelle les évacuations sanitaires urgentes ont naturellement vocation à s’inscrire. »
Rappelons qu’un dispositif facilitateur d’encadrement des arrivées de malades avait été mis en place il y a quelques années, mais peu accompagné de moyens humains aux Comores, qui impliquait un parcours administratif rédhibitoire. En conséquence les kwassas ambulances avaient repris de plus belle.
D’autre part, le ministre Le Drian avait interpellé Moroni pour une reprise des reconduites à la frontière. A Mayotte, la préfecture nous indiquait qu’elles pourraient reprendre rapidement, alors que le Centre de Rétention Administrative avait été remis en service. Se posait évidemment le problème du dépistage au Covid avant reconduite.
Soulager la pression sociale sur le CHM
Dans un nouveau courrier au ministre français des Affaires étrangères, le député Mahorais évoque l’idée de pratiquer un test avant toute réadmission, afin de rétablir « immédiatement les réadmissions », et demande que soit rappelé « fermement » l’engagement des autorités comoriennes de lutter contre les départs de kwassas vers Mayotte en contrôlant leur frontière et en détruisant les ateliers de fabrication de ces bateaux.
Alors que des transferts de malades arrivés en kwassas vers le CHM ont été perturbés par des habitants, Mansour Kamardine appelle à « arrêter un plan de coopération sanitaire vers la France (Mayotte, Réunion ou Métropole) », pour effectuer les transferts « exclusivement dans un cadre légal et en coordination avec les responsables des services hospitaliers concernés afin de maintenir les capacités du CHM à soigner les habitants de Mayotte ».
Farouche défenseur du maintien de la permanence dans les eaux mahoraises « d’un patrouilleur ou d’une frégate permettant de renvoyer les kwassas dans les eaux comoriennes comme cela a été le cas pendant le mois d’avril », il appelle par ailleurs à un meilleur dialogue entre gouvernement pour « définir un protocole sanitaire strict » en matière de lutte contre le Covid, « afin que les lignes maritimes et aériennes commerciales régulières puissent reprendre prochainement. »
A.P-L.