L’hiver austral s’installe et les amendes se ramassent à la pelle. Rien de très poétique là dedans, la lutte contre le travail illégal a été pointée comme une priorité dans la lutte contre l’immigration clandestine en 2020.
Pour enquêter au mieux, il ne manquait aux agents de la Brigade mobile de recherche (le groupe d’enquête de la PAF) qu’un local à Mamoudzou, à l’image de celui du Gelic créé en 2018.
Ce local a été inauguré ce vendredi à Kawéni, dans un bâtiment sans fioriture, où rien n’indique la présence des policiers, sinon celle de leurs véhicules en bas. Leur mission, c’est la lutte contre le travail illégal, un « travail de l’ombre qui s’inscrit dans la durée » explique le sous-préfet dédié à la lutte contre l’immigration clandestine Julien Kerdoncuf.
Cette inauguration survient au lendemain d’une matinée de contrôles qui a donné lieu à l’inspection de 11 chantiers sur lesquels 8 employés sans titre ont été identifiés. De quoi prononcer pas moins de 90 000€ d’amende souligne le sous-préfet qui rappelle que la peine encourue est de 15 000€ par employé sans titre de travail.
« Un record » d’amendes
En 2019, Mayotte s’est hissée au troisième rang national derrière Paris et le Val d’Oise en levant 1,6 million d’euros d’amendes administratives en lien avec le travail illégal. En 2020, le sous-préfet prévoit de dépasser « largement » ce qui était déjà un record absolu.
Chantiers, taxis, débits de boissons et autres vendeurs à la sauvette dont dans le collimateur de ce groupe d’enquête. « Lors du contrôle d’hier (jeudi NDLR) on a interrogé les étrangers et on leur a demandé pourquoi ils venaient à Mayotte, relate Julien Kerdoncuf. Ils ont répondu que c’était pour le travail. S’ils peuvent travailler à Mayotte, c’est parce que des gens les y emploient ».
Frapper au porte-feuilles, c’est lutter contre le travail illégal, qui représente environ 10% de l’économie mahoraise et 9000 emplois sur l’île, mais c’est surtout « faire du soutien à l’économie formelle en luttant contre la concurrence déloyale qui est faite envers ceux qui ont fait l’effort de se mettre en règle » plaide Julien Kerdoncuf.
En tout, le groupe d’enquête sur le travail illégal compte 10 policiers, renforcés par des fonctionnaires du groupe d’appui opérationnel de la PAF, et répartis entre Petite Terre (6 policiers) et Grande Terre (4 policiers). Le tout étant censé fonctionner en synergie avec les autres corps de police, tels que la BAC, dans le cadre de la direction centralisée de la police national à Mayotte. « S’appuyer sur la transversalité permettra de décloisonner l’information » revendique le commissaire divisionnaire Jean-Marie Cavier qui y voit le gage de plus d’efficacité.
Y.D.
Je demande d’arrêter de fournir les titres de séjours pour éviter les les violanc total .
Il faut couler les kwassas