Une rencontre du préfet avec les groupes de médiation citoyenne

Le préfet Jean-François Colombet a effectué ce mardi un parcours de Dzoumogné à Dembeni en passant par Kaweni et Petite-Terre pour rencontrer les diverses associations ayant mis en œuvre des groupes de médiation citoyenne. Ces derniers ont pour objectif de prévenir la délinquance sur le territoire mahorais.

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Le préfet a « passé en revue les troupes » devant le collège de Kaweni 1.

Après avoir rencontré l’association Famhamou Maecha de Dzoumogné, le préfet Jean-François Colombet s’est rendu au collège de Kaweni 1 afin de faire connaissance avec l’association Action Coup de Pouce qui œuvre dans les quartiers de Kaweni, Kahani et Koungou. Cette dernière a mis en place un groupe de médiation citoyenne composée de 370 personnes dont une centaine de médiateurs et 270 bénévoles. Ces derniers font le même métier à cette différence près que les médiateurs sont rémunérés. 20 d’entre eux sont sous contrat PEC (Parcours Emploi Compétence). « Si ce métier leur plaît, ils pourront l’exercer en permanence », nous précise Dhouarfia Saindou, responsable projet et fondatrice de l’association Action Coup de Pouce.

Dhouarfia Saindou (au centre) est la fondatrice de l’association Action Coup de Pouce.

Prévenir la délinquance sur le territoire

L’objectif de ces groupes de médiation citoyenne est de prévenir la délinquance sur le territoire en repérant les jeunes en difficulté et en les orientant vers des activités plus saines. Le dispositif est bien en place depuis fin juin au sein de l’association Action Coup de Pouce. « Les médiateurs se sont connaître des jeunes, repèrent ceux qui sont le plus en difficulté et l’association tente de leur proposer des solutions », nous explique Dhouarfia Saindou. L’association a notamment mis en place un dispositif nommé « insertion sans frontière » qui propose des cours de remise à niveau pour les jeunes en difficulté et les oriente vers une conseillère professionnelle. Que ces jeunes aient des papiers ou non, ils seront aidés d’où l’appellation de « sans frontière ».

En bleu, les bénévoles, en blanc les médiateurs.

Parfois, les relations avec les parents ne sont pas évidentes, notamment pour signer les papiers, mais l’association œuvre pour garder les jeunes avec eux malgré ce problème récurrent. Pour le moment, l’association a déjà pu aider 19 jeunes en situation difficile.

Les médiateurs ne sont pas des policiers

Dès son arrivée, le préfet s’est entretenu avec les médiateurs et leur a bien rappelé qu’ils ne devaient pas faire un travail de policier. « Votre travail est d’apaiser les tensions et d’orienter les jeunes. Il s’agit d’un travail de prévention », a-t-il précisé avant de s’entretenir avec plusieurs médiateurs quant à leurs motivations pour s’être engagés dans ce processus. Beaucoup de ces médiateurs sont extrêmement motivés à exercer ce métier car ils tiennent à faire revenir le calme dans leur quartier. « La délinquance est déjà bien présente, mais on craint encore plus pour l’avenir et on espère que ce travail contribuera à aider les jeunes en errance », explique la fondatrice de l’association.

Le préfet s’est entretenu avec l’association pour en savoir un peu plus sur leurs actions.

Le préfet, accompagné de Patrice Bonfils de la DJSCS et de Issa Issa Abdou, élu en charge du social au conseil départemental, s’est ensuite rendu à Dembeni où il a rencontré l’association Messo qui fait le même travail. Enfin il s’est rendu à la Vigie en Petite-Terre pour y rencontrer les médiateurs de M’lézi Maore.

N.G

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