Ce sera malheureusement le lot de Mayotte : les barrages installés pour manifester ainsi que toute déstabilisation du fragile équilibre social, seront de plus en plus susceptibles d’être récupérés par des bandes violentes, motivées par l’intention de détrousser passants et automobilistes, et par la volonté de semer le chaos. Ils ont réussi dans le nord de l’île où pneus et installations de fortune ont été enflammés, et des jets de grosses pierres plus de cailloux étaient destinés à blesser. Les axes d’accès à Mamoudzou ont été libérés vers 14h seulement.
Du côté de l’appel au calme, rien. Aucun élu ne s’est manifesté, pour s’adresser aux élèves ou à leurs parents. Une sorte de démission collective dès que la rue s’agite.
On apprenait qu’en zone police, sur le Grand Mamoudzou, 7 interpellations avaient été menées, mais que 7 policiers avaient été blessés. En zone gendarmerie, il n’y a pas eu d’interpellation, « mais une enquête est en cours », nous rapporte l’officier de garde. Quelques blessés légers ont été à déplorer parmi la population. La zone la plus « chaude »fut sans conteste celle de Koungou, « c’est toujours dans ce coin que c’est le plus dur ».
Il expliquait qu’un dispositif allégé était déployé en soirée, « avec un dispositif plus musclée tôt dans la matinée pour éviter la mise en place de barrages. »
A.P-L.