Le préfet de Mayotte Jean-François Colombet expliquait aux médias locaux que la sortie d’urgence sanitaire de Mayotte serait au menu du prochain conseil des ministres, ou du suivant. Nous saurons donc mercredi ou dans dix jours, si nous sortons de ce régime d’exception. Il permettait à l’Etat de prendre des décisions spécifiques sur la restriction ou pas de circulation des habitants, sur l’ouverture des établissements recevant du public comme les restaurants, les cinémas, etc., ou sur les grands rassemblements.
Il reste à savoir si cette levée pourra impacter les établissements qui restaient encore fermés, tant que nous sommes toujours classés en vigilance Orange de l’épidémie. Notre taux d’incidence qui avoisinait vendredi les 25 pour 100.000 habitants par semaine, était en baisse et pourrait aussi faire évoluer le territoire vers une diminution de vigilance.
Notre sort est pour l’instant plus enviable que celui de l’autre département français de l’océan Indien, passé en rouge ce week-end. La Réunion impose à raison, des contraintes drastiques aux Mahorais qui veulent s’y rendre, mais l’inverse n’est étonnamment pas vrai. Il faut donc tirer des enseignements du passé, avec des arrivées de cas non encadrés en mars dernier à Mayotte qui nous avait fait voir rouge. Les arrivées depuis la métropole sont encadrées, il faut en faire de même depuis La Réunion et tout pays à risque dans la région.
« C’est une décision qui relève du ministre de la Santé, indique le préfet, mais dès la levée de l’urgence sanitaire, j’en ferai la demande pour accroitre notre protection. » Ça urge.
Anne Perzo-Lafond