Après l’avis favorable du Conseil scientifique, l’amélioration de la situation épidémique à Mayotte a conduit le Gouvernement à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis le 23 mars 2020.
Malgré un taux d’incidence inférieur à 50, Mayotte est désormais classée en zone de circulation active du virus, tout comme 43 autres départements de métropole et d’Outre-Mer.
Le préfet souligne que « Ce progrès a été rendu possible par les efforts des Mahorais, qui ont accepté les restrictions et mis en œuvre les gestes barrières avec une rigueur qui impose le respect ». Jean-François Colombet remercie sincèrement « le civisme et les efforts de l’ensemble de la population mahoraise », et « salue chaleureusement l’ensemble des acteurs de cette crise : personnels soignants, forces de l’ordre, fonctionnaires des différents services de l’État et tient à souligner l’excellente relation avec les communes et le Conseil départemental, sans qui l’approvisionnement en masques à Mayotte n’aurait pas été possible aussi rapidement. Soulignons également la collaboration de grande qualité
avec l’Agence Régionale de Santé sur tous les pans de la crise sanitaire. »
Mayotte entre désormais dans le même régime transitoire que l’ensemble des départements de métropole. Ce régime donne au Préfet des prérogatives élargies pour lutter contre le Covid-19, mais c’est désormais le droit commun qui est en vigueur.
« Toutes les activités interdites par l’état d’urgence sanitaire (sports collectifs comme le football, sport de contact comme la boxe, restaurants en intérieur, auberges collectives etc.) sont de nouveau autorisées (à l’exception des discothèques). Le respect des gestes barrières doit systématiquement être de mise. Dans le cas contraire, le Préfet de Mayotte peut fermer les établissements recevant du public et interdire certaines activités.
Des rappels à l’ordre ont été adressés à certains directeurs d’établissement ces dernières semaines. S’ils ne sont pas suivis d’effet, le Préfet de Mayotte fermera les établissements à risque, en particulier quand ils organisent des soirées dansantes.
Les rassemblements de plus de 5000 personnes restent interdits, tandis que les regroupements de plus de 10 personnes doivent être déclarés auprès de la Préfecture. Si les gestes barrières ne peuvent être raisonnablement garantis, le Préfet peut interdire le rassemblement.
Le Préfet reste habilité à limiter la liberté de mouvement en cas de besoin, sans aller jusqu’au reconfinement que seul l’état d’urgence sanitaire permet.
Le port du masque reste obligatoire, plusieurs arrêtés préfectoraux sont en vigueur à Mayotte. Tout contrevenant s’expose à une amende de 135€ :
• Port du masque obligatoire sur la barge et autour de la gare maritime, dans les bus scolaires ainsi que dans les taxis
• Limitation du nombre de passagers et port du masque obligatoire sur les bateaux de prestataires nautiques
• Port obligatoire du masque dans une bande de 20 mètres autour des bureaux de poste, des établissements scolaires, des établissements de santé ainsi que sur les marchés ouverts
La fin de l’état d’urgence sanitaire entraîne aussi une extinction progressive des dispositifs d’aide aux entreprises d’ici au 30 octobre 2020. Une communication prochaine précisera les aides maintenues et les aides suspendues.