Journée d’intégration sous forme de parrainage pour les BTS de Mamoudzou Nord

L’année tronquée par la crise sanitaire aura laissé des traces, mais professeurs et élèves tentent de mettre les bouchées doubles. Les petits nouveaux de 1ère année de BTS seront parrainés cette année.

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BTS, Mayotte
Un quizz organisé pour créer du lien entre les étudiants

Les journées d’intégration ne sont pas le monopole des grandes écoles. Les BTS de Mayotte ont repris à leur compte cette formule dans sa version la plus soft. Il ne s’agit évidemment pas de bizuter les 1ères années, mais que leurs aînés les accompagnent pour optimiser leurs parcours vers la réussite. Le lycée de Mamoudzou Nord, rebaptisé « lycée des Lumières » en hommage au mouvement littéraire du XVIIIème siècle, avait réuni vendredi dernier les deux années de BTS Support Action Managériale (SAM) et BTS Gestion de la PME, pour une messe commune, une 1ère prise de contact.

La version a évolué depuis l’année dernière. Evidemment, la crise Covid n’a pas permis le grand rendez-vous voulé-canoë sur la plage, ce que déplorait Aboubacar, en 2ème année de BTS Gestion des PME : « C’est vrai que c’était plus sympa l’année dernière, mais le fait même d’intégrer les 1ères années c’est déjà une bonne chose. Ça m’a bien aidé l’année dernière de connaître les autres et d’avoir des témoignages de ceux qui étaient passé par là avant. » Il a un autre espoir, que la crise sanitaire les épargne cette fois afin d’effectuer son stage en entreprise, « on n’a pas pu le faire l’année dernière à cause du confinement, et là, je suis pris chez Orange. »

« Je suis agréablement surpris par leur vivacité »

Jean-François Bal, Claudine Hoareau et Claude Dequeant, coordonnés pour la réussite des BTS

Ce passage à vide qui a privé les étudiants de plus de 3 mois de cours, inquiète Rakicha : « On a manqué beaucoup de chapitres. Pour la 2ème année, on est obligé de beaucoup travailler à la maison pour rattraper le niveau ». Un constat que partage leur enseignant, Jean-François Bal : « Nous ne pouvons pas rajouter des mois de cours, chaque professeur effectue donc une remise à niveau en permanence, sur chaque item. Et nous essayons de systématiser les réflexes, en les incitant par exemple à tenir à jour un calepin où ils notent le vocabulaire nouveau, comme le ‘sourcing’, dont ont parlé les professionnels aujourd’hui. »

Trois structures étaient représentées pour cette journée destinée aussi à aguerrir les étudiants sur leur projet professionnel : le Directeur financier d’Apprentis d’Auteuil, le Directeur de PROMAN et le Directeur des Ressources Humaines de Colas, Claude Dequeant. Colas avec l’ensemble de ses branches, est un gros client pour les stagiaires, « nous en prenons 200 par an. Et là, je suis agréablement surpris par leur vivacité », témoignait le DRH.

Pour Claudine Hoareau, responsable avec Hadidja M’chami du BTS SAM, « il faut davantage développer des partenariats avec les entreprises du privé, la recherche de stage n’est pas facile sinon pour nos jeunes. » En règle général la moitié des étudiants en moyenne poursuivent ensuite en licence en métropole.

Pendant ce temps, la salle s’emplit d’un large brouhaha, les 2ème année devant choisir de parrainer un nouvel arrivant pour l’année, et avec l’organisation d’un quizz sur Mayotte, évaluant les connaissances autant sur le nom du recteur que sur la profondeur du lac Dziani. Ils ont répondu juste à la première…

Anne Perzo-Lafond

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