Bandrélé : des interpellations à la suite de l’agression au snack

Une agression perpétrée sur deux jeunes dans le centre de Bandrélé, a incité tout le monde à chercher refuge au collège. Des agresseurs se seraient mêlés à la foule.

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Ali Moussa Moussa Ben rapporte qu'un travail est en cours à Hamouro avec les parents

Ce jeudi 1er octobre, c’est le village de Bandrélé qui était à son tour concernée par des violences. Alors que deux jeunes de M’tsamoudou (commune de Bandrélé) déjeunent au snack Le Dallas, ils sont attaqués vers 11h par des individus cagoulés, armés de machettes. Un possible règlement de comptes. « Ces deux jeunes sont scolarisés à Chirongui, et se trouvaient à Bandrélé pour une recherche de stage », nous explique Chebane Allaoui, responsable de la police municipale de la mairie.

Les agresseurs ayant effrayés les jeunes alentour, ce fut la fuite en avant, « et comme le collège est à 200m, c’est là qu’ils ont trouvé refuge », explique le policier. Parmi eux, s’étaient glissés les agresseurs, « mais il n’y pas eu de violences dans le collège », certifie-t-il. Les deux victimes ont été pris en charge, leurs blessures nécessitant 2 jours d’ITT pour l’un, et 1 pour l’autre.

Il y aurait eu 3 interpellations selon le maire, qui n’est pas sur le territoire, et d’autres seraient en cours, « les auteurs des faits seraient notamment originaires d’Hamouro », un autre village de sa commune. Ali Moussa Moussa Ben a été réélu en mai dernier. Des actions sont déjà mises en place pour prendre en charge ces jeunes. « Nous organisons tous les mois des réunions de sécurité et de délinquance, et ce vendredi, les élus de la mairie ont provoqué une rencontre avec les associations du village et les parents d’élèves. Et nous savons déjà que les parents d’élèves de Hamouro ont prévu de mener une action auprès des enfants du village. »

Le chef de la police municipale se tourne vers le préfet, « il faut qu’il applique ce qu’il a dit si jamais les parents de ces jeunes sont en situation irrégulière ».

Le maire lui, évoque le travail efficace déjà mené dans le cadre du CLSPD avec un jeune : « Il était très violent, nous l’avons alors pris en charge au sein de la mairie, en lui proposant des activités, et en lui donnant des cours de morale pour qu’il change de comportement, et ça a marché, il est inséré maintenant. »

Ce dimanche soir, un pickup muni d’un mégaphone circulait dans les rues de Bandrélé pour appeler à manifester leur mécontentement devant le collège ce lundi à 6h. L’absence des élus était notamment dénoncée.

La surveillance de proximité, notamment par les Brigades de Médiation citoyenne du préfet est très attendue pour remettre de la sérénité dans l’île, or, il n’y en avait aucune à Bandrélé ce dimanche soir, pas plus que sur le trajet vers Mamoudzou.

Anne Perzo-Lafond

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