Rebelote à partir de ce samedi 17 octobre, le décret pris le 14 octobre 2020 indique que, « eu égard à sa propagation sur le territoire national, telle qu’elle ressort des données scientifiques disponibles qui seront rendues publiques, l’épidémie de covid-19 constitue une catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population, justifiant que l’état d’urgence sanitaire soit déclaré afin que les mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu puissent être prises ».
Il s’agit encore une fois de ne pas engorger les urgences face à une 2ème vague annoncée de la maladie en métropole. Un couvre-feu pour éviter les fêtes en nocturne est appliqué dans certaines grandes métropoles de 21h à 6h du matin. Nous ne sommes pas concernés, l’enjeu est d’ailleurs de contenir l’épidémie pour échapper à cette mesure.
A Mayotte, le taux d’incidence indiqué dans le dernier bulletin de l’ARS Mayotte, avoisine toujours les 40 pour 100.000 habitants par semaine, 42,2.
La déclaration de l’état d’urgence sanitaire autorise le Premier ministre à prendre par décret :
- des mesures limitant la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion (y compris des mesures d’interdiction de déplacement hors du domicile) ;
- des mesures de réquisition de tous biens et services nécessaires pour mettre fin à la catastrophe sanitaire ;
- des mesures temporaires de contrôle des prix
Exposée aux arrivées aériennes et maritimes, l’île bénéficie cette fois d’une protection supplémentaire par les tests imposés en métropole dans les 72h avant le vol.
La généralisation de tests antigéniques a été annoncé par le ministre de la Santé Olivier Véran, autorisés par la Haute Autorité de santé. Réalisés à partir de prélèvements dans les narines, par écouvillon comme les actuels PCR, ils sont beaucoup plus rapides que les autres, mais un peu moins fiables. Néanmoins on peut obtenir des résultats en trente minutes.