« Maore na farantsa pakatcho ! », on ne présente plus la citation ni son auteur. Elle peut d’ailleurs être déclinée en kibushi, en antalaote ou en macua, nous dit la préfecture qui consulte la population sur le sujet.
Shimaore et kibushi cotoinet sur le territoire des langues anciennes « comme l’antalaote, toujours pratiquée, ou le macua, souligne la préfecture, autant d’illustrations de l’histoire des populations mahoraises ». Des langues d’immigration, notamment comoriennes ou malgaches, sont également présentes sur l’île. Enfin, l’arabe est la langue cultuelle enseignée dans le secondaire ainsi que dans certaines écoles coraniques.
L’État lance une consultation qualitative de la population de Mayotte sur le multilinguisme pour comprendre l’opinion des Mahorais sur la situation linguistique actuelle et les évolutions souhaitées. Des tables rondes en shimaoré (à Bandrélé, Sada, Mtzamboro et Pamandzi), en kibushi (à Chiconi et Poroani) sont prévues. Il y aura également des réunions sur le français, ainsi que sur l’arabe et les langues étrangères. Parmi les thèmes abordés : la place des différentes langues dans l’espace public, leur utilisation dans les médias et la culture, et l’enseignement formel et informel.
« Les conclusions seront publiques et pourront être commentées par tous les Mahorais. Elles pourront ensuite être utilisées dans le débat public et lors des États généraux du multilinguisme Outre-Mer prévus en octobre 2021, ainsi qu’à l’occasion des Ateliers publics sur les langues de Mayotte qui auront lieu sur le territoire.
Les 3 premières consultations auront lieu :
• Vendredi 6 novembre 2020 à 14h, à la bibliothèque de Pamandzi
• Samedi 7 novembre 2020 à 9h, à la médiathèque de Bandrélé
• Samedi 14 novembre 2020 à 9h, à Mamoudzou