Le décès d’une jeune étudiante mahoraise de 26 ans survenu le 11 juin 2020 dans sa résidence étudiante à Saint-Étienne avait mis en avant une fois de plus l’isolement et la précarité psychologique de certains étudiants mahorais dans l’Hexagone. Le président de l’Union Départementale des Associations familiales (UDAF), Ali Nizary s’était entretenu sur ce sujet à la Délégation de Mayotte à Paris. Qui rapportait que ce n’était pas un cas isolé.
Six psychologues mahoraises réunies en collectif ont alors envoyé une lettre ouverte aux autorités, président du CD, le recteur de Mayotte, le directeur de LADOM, le président de la COBA, la directrice des politiques scolaires et universitaires, le délégué de Mayotte à Paris, les associations d’étudiants mahorais en métropole, pour alerter sur ces situations et solliciter leur intervention sur ce sujet. Sans réponse, elles ont sollicité l’UDAF Mayotte.
Ali Nizary juge « extrêmement urgent que les autorités s’intéressent sérieusement à cette problématique de l’isolement des jeunes étudiants mahorais », surtout « compte tenu de la situation qui risque de s’aggraver avec la deuxième vague de l’épidémie », et le confinement qui aggrave l’isolement. Il propose que les autorités compétentes se réunissent dans l’urgence « pour mener une réflexion très sérieuse sur ce sujet et trouver les solutions qui s’imposent et éviter de vivre d’autres drames ».
Il demande aussi que les associations mahoraises qui accompagnent les jeunes étudiants qui sont dans le besoin en métropole et à la Réunion, soient davantage accompagnées.
Sa préconisation est de créer plusieurs postes de psychologues dans le dispositif de mobilité vers la métropole et La Réunion « pour compléter et poursuivre le travail remarquable des différents partenaires et professionnels engagés par le département ».