Quand la fête de la science rencontre le patrimoine local

Durant 10 jours, le rectorat, le Département et les collectivités locales ont amené les élèves à réfléchir sur les bienfaits des plantes. Un sujet porteur sur une île dotée d'une pharmacopée riche, qui a permis à la fête de la science de rejoindre d'autres disciplines comme la littérature.

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Découverte des plantes mahoraises au collège de Kani Keli

Des poèmes à la fête de la science, de prime abord ça n’est pas une évidence. Mais le thème de cette année, les liens entre l’homme et la nature, ont permis ce challenge réussi par les élèves du lycée de Sada.

« La fête de la science c’est un événement international », explique la chercheuse Fahoulia Mohamadi du rectorat de Mayotte. « Au niveau national c’est porté par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. L’enjeu c’est de démystifier les sciences et permettre une rencontre entre le grand public et les chercheurs. Cela permet ainsi d’échanger autour des sciences, c’est ce qu’on appelle la diffusion de la culture scientifique. Au niveau local nous n’avons pas de grand laboratoire ou d’université, pour s’approprier la thématique, on a proposé de travailler sur les applications des plantes à Mayotte afin de dresser un lien entre les sciences et la culture ».

Au Collègue de Kani-Kéli, des scientifiques en herbe ont fabriqué leurs propres produits nettoyants qu’ils ont voulu respectueux de l’environnement.

« L’atelier de ce lundi peut surprendre, avec un atelier littéraire alors que c’est la fête de la science. On a voulu montrer que tout peut être lié et qu’il n’y a pas d’opposition à faire. Chacun a aussi besoin d’un peu de douceur, c’est pourquoi on a proposé cet atelier en hommage aux plantes. Les lycéens de Sada ont fait des poèmes en anglais, français kibushi et shimaoré sur les bienfaits que leurs procurent les plantes. C’était une façon de montrer notre richesse ici à Mayotte. Ce sont des ateliers qui ne sont pas transposables dans d’autres territoires, ce qui montre qu’on a des savoir faire. Maintenant les enfants appréhendent les choses de manière un peu différente, c’était aussi le but.
Ca a aussi fait le lien avec ce qui est fait au niveau national puisque le parrain au niveau national de la fête de la science est Bernard Werber, un écrivain. »

Une page Facebook pour retrouver les ateliers

Pour l’organisatrice de l’événement, « c’était un bel exercice, on a même des élèves qui ont une affinité pour les sciences se sont prêté au jeu et ont produit des œuvres intéressantes et émouvantes. On a fait en sorte que toutes les disciplines puissent se rencontre, de l’histoire à la chimie en passant par la physique et les lettres. » Une approche pluridisciplinaire bienvenue en plus d’être ludique.

Pour partager ce qui a été fait, le rectorat anime une page Facebook en accès libre, afin de palier le manque de moyens techniques regretté par le rectorat.

Pas moins de 31 ateliers étaient organisés au collège de Koungou

« Un petit bémol c’est que nous n’avons pas eu les moyens techniques de tout partager au niveau national, il aurait été intéressant de faire des live pour diffuser nos ateliers, mais on n’avait pas les moyens techniques et humains. En revanche on a pu mettre en place une page Facebook sur laquelle nous avons communiqué pendant 10 jours, nous allons continuer à l’alimenter au fur et à mesure » promet Fahoulia Mohamadi.

Y.D.

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