Les cétacés, c’est toute l’année à Mayotte ! Si les baleines à bosse désertent les eaux du lagon vers le mois d’octobre, d’autres cétacés sont visibles au large.
Durant les dernières semaines, des chanceux ont pu croiser le chemin de groupes de cachalots nains ou des orques pygmées cétacés dont l’observation est rare dans les eaux du large. Pour permettre à chacun de partager ses observations, le Parc naturel marin de Mayotte met à disposition la plateforme de science participative TsiÔno.
D’autres espèces rares ont été vues hors de la grande barrière extérieure comme un petit rorqual Antarctique ou encore des dauphins de Risso. En tout, 25 espèces de cétacés peuvent sillonner les eaux de Mayotte, soit un quart de la diversité mondiale ! Toute observation peut être répercutée sur le site ou l’application TsiÔno. Les observations de poissons ou d’oiseaux remarquables sont aussi les bienvenues.
TsiÔno est un projet de science participative animé par le Parc naturel marin de Mayotte. « Son but est de mobiliser un maximum d’observateurs de tous niveaux pour une large récolte de données scientifiques. Ces données peuvent être récoltées aussi bien par les professionnels de la mer que par les amateurs un peu curieux, dès qu’ils en ont l’occasion ! Toutes les données recueillies et centralisées par le Parc peuvent ensuite contribuer à mieux connaître la vie marine mahoraise et à améliorer les mesures de gestion des espaces naturels. »
Les objectifs de TsiÔno sont multiples Le premier est d’améliorer les connaissances sur les espèces rares, protégées ou menacées. Les observations des particueliers fournissent des données complémentaires aux suivis scientifiques sur la répartition des espèces. Elles permettent également de compléter l’inventaire du patrimoine marin.
Le deuxième est de connaître jusqu’au niveau de l’individu certaines populations qui peuplent le lagon, grâce à l’identification de signes distinctifs sur les photos fournies par les observateurs. Enfin, TsiÔno permet d’assurer une veille environnementale du milieu marin, en suivant plusieurs espèces étroitement liées à la bonne santé de lagon.
Peu de données ont pu être collectées sur les populations de cétacés fréquentant les eaux du large du canal du Mozambique, car leurs observations rares et ponctuelles par les scientifiques ne permettent pas de connaître précisément les effectifs et les déplacements des populations. Les observations relayées par les pratiquants du lagon sont des informations précieuses pour améliorer notre connaissance de ces espèces.
Une observation toujours dans le respect de la nature
« Souvenez-vous, la meilleure photo est celle qui ne dérange pas l’animal ! », indique le Parc Naturel Marin:
1. En navigation, je limite ma vitesse lorsque je suis proche d’animaux
2. En plongée, je fais attention à ce que mon matériel ne touche ni ne s’accroche à rien
3. De manière générale, j’évite le contact avec la vie sous-marine.