Les données épidémiologiques de Santé Publique France pour les dernières semaines montrent une remontée dans le dernier bulletin.
Ainsi au cours des trois premières semaines de décembre, le taux de positivité est passé de 5.9 à 10.7 soit une hausse de 20% du nombre de cas positifs entre la 2e et la 3e semaine du mois. Une augmentation fulgurante donc mais à prendre avec des pincettes. « L’augmentation de l’incidence pourrait être liée aux conséquences des congés et fêtes de fin d’année » tempère Santé Publique France. « Au cours des dernières semaines, une augmentation du nombre de tests réalisés est observée. Ce phénomène concerne notamment des personnes asymptomatiques » précise le bilan.
« Les indicateurs doivent donc être analysés avec précaution du fait des variations importantes de l’activité de dépistage en cette fin d’année : approche des fêtes familiales et voyageurs en congés. »
Faut-il en déduire qu’à l’approche des fêtes, il y a eu plus de tests et donc plus de positifs, et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter ? Oui et non.
En effet, sur le graphique ci-joint, on constate qu’à l’approche des fêtes, le nombre de prélèvements négatifs a baissé tandis que le taux de positivité augmente, ce qui indique surtout que le virus circule encore. Et si les hospitalisations se font plus rares, des décès continuent à survenir.
« Entre le 13/03/20 et le 05/01/21, 618 patients avec un diagnostic de COVID-19 (cas confirmés ou cas probables) ont été hospitalisés au CHM (toutes causes, toutes durées, sans notion d’imputabilité de l’infection sur l’hospitalisation). Le nombre d’hospitalisations par semaine est fluctuant : suite au pic du nombre d’hospitalisation en S50 , une diminution est observée suivie d’une nouvelle augmentation en S53. En moyenne, au cours du mois de décembre, 9 hospitalisations par semaines étaient comptabilisées. »
Parmi les cas les plus graves, des atteintes pulmonaires ou cardiaques ont été recensées. Presque 20% des hospitalisés ont fini en réanimation. « 104 patients ont été admis en réanimation avec un diagnostic de COVID-19 : 59 formes pulmonaires, 11 cas de myocardites, 34 patients dont le portage a été découvert fortuitement. L’âge médian de l’ensemble des cas admis en réanimation était de 53 ans et 60% des patients étaient âgés de moins de 60 ans. »
A noter que sur les 56 décès recensés, plus du tiers avait moins de 60 ans.
Si les fêtes semblent donc bien avoir tiré les chiffres vers le haut, il convient de rester vigilant et de respecter gestes barrière et port du masque.
Le bulletin complet est disponible ici : Mayotte_PER_flash_06_01_2021 _VF
Y.D.