Après une première condamnation à deux ans de prison ferme en décembre, le voleur Magnele en risque désormais 30 de plus. Lui et 12 complices présumés sont soupçonnés d’une série de vols avec arme, en bande organisée, et de séquestration en vue de commettre un crime. Des faits de nature criminelle donc et qui avaient, en 2017, défrayé la chronique.
Les vols violents avaient eu lieu de Bandraboua à Bandrélé en passant par Tsoundzou. Des véhicules étaient stoppés, volés, équipés de plaques différentes en vue de commettre d’autres vols. L’expression « coupeur de route » entrait alors dans le vocabulaire commun, et la crainte d’être attaqué en roulant le soir reste vive dans les mémoires de chacun.
Les faits jugés à partir de ce lundi devant la cour d’Assises des mineurs de Mamoudzou concernent des faits commis entre le 13 et le 19 janvier 2017. Sur cette seule semaine, cinq faits distincts ont été réunis par la juge d’instruction, impliquant le vol de quatre véhicules.
Selon l’accusation, la série de vols commence dans la nuit du 13 au 14 janvier, avec l’attaque à Tsoundzou d’un taxi et le vol de tous les biens et de l’argent qu’il contenait. La nuit suivante à Bandrélé, une Ford est volée à son tour, et ses occupants également dépouillés.
La même nuit, des individus s’en prennent à la société ETPC à Bandrélé. Du matériel professionnel et du carburant y sont dérobés. Deux gardiens sont kidnappés et libérés plus tard dans la nuit. Les assaillants tentent, sous la menace d’une arme, de contraindre le second gardien à retirer de l’argent à un gabier. Le surnommé Magnele sera identifié sur la vidéo surveillance du distributeur.
Le 16, une Scénic est volée à Musicale Plage et ses occupants eux aussi dépouillés de leurs biens. Les voleurs iront jusqu’à voler chaussures et pantalon à leurs victimes.
Le 17 janvier, à Bandraboua, c’est au domicile d’un couple que la bande sévit : alors que les occupants dorment, ces derniers sont agressés avec des chombos : les voleurs repartent avec leur voiture, mais aussi du matériel audiovisuel. Les assaillants se déplaçaient cette nuit là avec la voiture de l’agent de sécurité volée deux nuits plus tôt.
En raison de l’âge de deux des accusés lors des faits qui leurs sont reprochés, tous seront jugés jusqu’au 19 janvier devant la cour d’Assises des mineurs, un procès qui ne sera donc pas public mais qui était très attendu par les victimes qui se sont constituées partie civile.
Y.D.