« Le prix du roman des étudiants France culture- Télérama récompense chaque année un roman écrit en langue français. Avec un jury populaire de plus de 1500 étudiants jurés réunis pour cette édition, venus de toutes les filières (économique, scientifique, littéraire…) et de tous les horizons, de métropole et les DOM-TOM. Le Prix du Roman des étudiants a la particularité d’organiser la rencontre des jurés avec les auteurs sélectionnés. C’est dans ce cadre que j’ai participé à cette aventure. J’ai eu envie de lire des choses nouvelles, des littératures contemporaines et d’échanger avec les auteurs.
Fin septembre et début octobre, France-Culture et Télérama organisent le prix du roman des étudiants. Cette année 5 romans sont sélectionnés : Autoportrait en Chevreuil, de Victor Pouchet (publié en août 2020 aux éditions Finitude), Histoire du fils, de Marie-Héléne Lafon (publié le 20 août 2020 chez Buchet /Chastel), Comme un empire dans un empire, d’Alice Zeniter (publié en 2020 aux éditions Flammarion), La tannerie, de Celia Levi (publié en 2020 aux éditions Tristram), ainsi que Chavirer, de Lola Fafon (publié le 19 août 2020 aux éditions Actes sud).
Je suis entièrement satisfait d’avoir lu les 5 romans sélectionnés par France-Culture et Télérama. Cette belle expérience a été très enrichissante notamment le fait d’échanger avec des auteurs très divers. J’ai noté de grandes différences de style, de contenu, de préoccupations qui animent ces différents auteurs. Je dirais que cette expérience m’a appris énormément de choses au point de vue personnel, ça améliore ses capacités rédactionnelles, ça augmente ses propres connaissances !
Chavirer, de Lola Lafon est le roman qui a été primé. C’est l’histoire de Cléo, qui a 13 ans en 1984 : un jour, à la sortie de son cours, elle est abordée par une femme, très élégante qui lui propose d’obtenir la bourse d’une fondation artistique. C’est en réalité un piège : Cléo va tomber dans les griffes d’un réseau pédophile dont elle va être victime mais aussi devenir complice malgré elle, elle recrutant d’autres filles du collège. L’histoire raconte la vie de Cléo, de ses 13 ans jusqu’à ses 48 ans, par celles et ceux qui l’ont connue tout au long des années 1990. Chavirer, c’est l’histoire de gestes qu’on n’a pas faits et du pardon qu’on accorde ou pas. Dans ce roman, l’auteure rend hommage au monde de la danse.
Personnellement, j’ai aimé ce livre autant pour le style d’écriture, que pour les thèmes qu’il aborde. J’ai apprécié la façon dont on suivait le parcours d’une jeune adolescente qui ne sait pas vers où se dirige sa vie et qui assiste à la fin de son enfance. La multiplicité des personnages témoins qui renvoient à l’expérience de Cléo est passionnante. Le jeu avec la temporalité sont des thèmes que j’ai trouvés très bien traités. J’ai vraiment adoré ce livre ! »
Anliane Youssouf