Délinquance : légers apaisements les nuits de confinement

En ces temps de confinement, les routes sont-elles pavées de meilleures intentions ? C’est la question que nous avons posée au lieutenant-colonel Bisquert.

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Les gendarmes positionnés pour contrôler le respect du confinement, une double utilité (Image d'archives)

Dans un premier temps, c’est sur le respect du couvre-feu que le gendarme nous répondait, « une patrouille circule de 18h à 20h pour contrôler les déplacements ». Mais le couvre-feu étant vécu par la population comme un bouclier anti-agressions, puisque de moins en moins d’habitants sortaient le soir, ce n’est pas de ce côté là que nous lui demandions de témoigner, mais bien de l’occupation malveillante du bitume aux heures nocturnes. D’autre part, verbaliser les abus aux consignes du confinement, soit, mais il faut dans ce cas se rendre partout, y compris sur les places et les hauteurs des villages, et pas seulement sur les routes.

C’est un mix qu’il nous propose : « Nous avons 6 points stratégiques de contrôle, indique-t-il, Tsararano, Longoni, Petite Terre, Chirongui, Combani et Miréréni. Des sites où nous sommes positionnés », et donc où l’ambiance est plus calme. « Peu de véhicules circulent après 18h, en dehors des ravitaillements sur les commerces de vente à emporter », témoigne le gendarme qui indique que des patrouilles circulent aussi.

Concentrer les forces de l’ordre sur des contrôles répétitifs envers les habitants au détriment de la sécurisation des villages et des enquêtes à y mener, un travers dans lequel il ne faudrait pas tomber.

« Il n’y a pas d’affrontements à proprement parler, mais des caillassages, des jeunes cachés dans des zones boisées, en profitent pour envoyer des cailloux sur les véhicules, notamment ceux de la police et de la gendarmerie, à Tsararano, à Dzoumogne, et de temps en temps, à Koungou », poursuit le gendarme qui rapporte des difficultés pour les interpeller, « ils filent dans la nature aussitôt. Nous avions mené une opération qui avait débouché sur l’interpellation de deux jeunes seulement, avec pourtant une mobilisation considérable, les gendarmes mobiles, les gendarmes départementaux et le GIGN ! »

Impossible pourtant pour les habitants de continuer à tolérer ces caillassages, un travail est donc à mener dans ces zones en journée avec les associations et les mairies. A la fin du confinement.

A.P-L.

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