Le maire de Sada dès qu’il a été aux manettes, avait commandé un audit. Celui-ci faisait état d’un trou de plus de 7 millions d’euros, et de besoins de 13 millions d’euros en trésorerie. La fiscalité et la réduction des dépenses de personnel étaient deux pistes envisagées par Houssamoudine Abdallah. Il reçoit donc là un appui supplémentaire.
Le dispositif COROM (COntrat de Redressement en Outre-mer) permet à l’Etat d’accompagner sur le long terme, par un appui technique, humain et financier, des communes volontaires, en échange d’engagements leur permettant de revenir à une meilleure santé financière. A la suite d’un appel à candidatures lancé à la fin de l’année 2020 auprès des communes éligibles, neuf communes intégreront l’expérimentation en 2021, à Mayotte : Sada, à La Réunion : Saint Benoit, en Guyane : Cayenne, Iracoubo, en Martinique : Fort de France, Saint Pierre, en Guadeloupe : Pointe à Pitre, Saint François, Basse-Terre.
« Cette sélection a été réalisée sur la base d’une étude de la situation financière des collectivités éligibles par les services de l’Etat au ministère des Outre-mer, au ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et au ministère en charge des Comptes publics, et en local, dans les préfectures et les directions régionales des finances publiques », indique le ministère des outre-mer.
Pendant 3 ans, les communes volontaires vont bénéficier d’un accompagnement visant à se redresser financièrement, à moderniser leur processus de dépenses, et à diminuer les créances envers leurs fournisseurs. 30 millions d’euros ont été mobilisés à cet effet.
Les COROM font suite à une recommandation du député Jean-René Cazeneuve, président de la Délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation de l’Assemblée nationale, et le sénateur Georges Patient, vice-président du Sénat, dans leur rapport « Soutenir les communes des départements d’Outre-mer » de décembre 2019.