Abdallah Soulaimana, adjoint au maire de Koungou Chargé de la Sécurité, nous a contacté à la suite de notre publication de ses propos outranciers lors de la réunion en mairie avec les victimes des violences du voisinage de Jamaïque. Il ne cherche pas à se dédouaner, mais évoque un contexte tendu, « depuis l’annonce de la destruction de cette zone, je dors peu, moi et ma famille nous sommes menacés quotidiennement par ces jeunes. »
L’élu est issu du milieu associatif, ce qui rendait ses propos d’autant plus décalés, « j’ai travaillé avec ces jeunes, et j’ai même présidé la Fédération des associations de Koungou. J’ai aussi dirigé une équipe de foot à Koungou, ça me désole d’avoir parlé comme ça. D’ailleurs, nous allons nous réunir ce vendredi après-midi avec les résidents des immeubles dégradé, pour voir les pistes d’amélioration du quartier. »
Depuis le début des opérations préalables à la démolition de la zone d’habitat informel dite « Jamaïque », de nombreuses interpellations, plus d’une cinquantaine, ont eu lieu, et si des familles ont quitté les lieux pour se rendre chez des proches, des jeunes se sont éparpillés alentours, « plusieurs délinquants sont arrivés dans le quartier de la carrière ETPC où nous habitons, nous rapporte une maman de 4 enfants, nous avons peur. » Nous interrogeons donc le responsable de la sécurité à ce sujet qui semble convenir d’une nécessaire action de proximité à mener par la Police nationale en coordination avec les gendarmes.
En outre, Abdallah Soulaimana appelle les familles concernées par la destruction du quartier à contacter le CCAS de Koungou, au 0269 80 76 70, « il doit leur apporter une solution de relogement ».
Il évoque les mesures de sécurisation du quartier de Koungou Manga et du Hameau du Récif : « La mairie a prévu de mettre en place de l’éclairage public et des rondes de la police municipale. »
Anne Perzo-Lafond