Mze Boinaïdi Nazir, major de promo de l’école de gendarmerie de Tulle

La réussite de conjugue au maore, et nous l’avons rapporté plusieurs fois. Nous nous faisons l’écho du récit d’un jeune de 22 ans, qui a épousé sa passion des « valeurs et de la rigueur », rencontrées chez les gendarmes. Ce succès de Mze Boinaïdi Nazir, c’est le commandant de l'école gendarmerie de Tulle qui nous l'a révélé… Particulièrement fier, puisque Jean Gouvart fut le commandant de la gendarmerie de Mayotte.

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Ecole gendarmerie de Tulle, Mayotte
Mze Boinaïdi Nazir a fait toute sa scolarité à Mayotte

« En novembre, une marquisienne était sortie major de sa promotion d’élèves-gendarmes ici à Tulle. Elle a rejoint un escadron de gendarmerie mobile à Annecy. Cette fois-ci c’est un Mahorais ! », se réjouit Jean Gouvart, ancien COMGEND de Mayotte, et actuellement à la tête de l’école de gendarmerie de Tulle. Dont la page Facebook donne la parole au jeune major de promotion.

« Je suis l’élève-gendarme Mze Boinaïdi Nazir, actuellement affecté au sein de la 1ère compagnie d’instruction de l’école de gendarmerie de TULLE (19).
Je suis âgé de 22 ans, originaire de Mayotte dans l’océan indien. J’y ai vécu toute mon enfance, et également effectué toute ma scolarité jusqu’à l’obtention de mon baccalauréat scientifique.
Ma jeunesse a été bercée par la convivialité des barbecues au bord de la plage tous les week-ends et les parties de football avec les amis.
Je ne suis pas issu d’une famille de militaires mais j’ai toujours été passionné par les valeurs et la rigueur que l’on retrouve dans ce milieu. Mon objectif a toujours été d’intégrer cette grande famille que représente la gendarmerie nationale qui veille à la sécurité de la population française.
Désireux de poursuivre mes études en métropole, je quitte mon île et ma famille en 2015 à l’âge de 17 ans pour rejoindre l’université Paul Sabatier à Toulouse (31). Mon objectif était, à l’époque, de poursuivre mes études dans la filière scientifique pour, par la suite intégrer l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN).
Je me suis vite adapté à la vie métropolitaine et à la vie étudiante malgré toutes les difficultés auxquelles j’ai dû me confronter lors de mon installation dans ma ville d’accueil.
En parallèle de mes études, je travaillais dans la restauration pour pouvoir acquérir une certaine autonomie et ne plus dépendre de mes parents qui devaient en cette période financer mes études.
Au bout de deux ans d’études supérieures, je décide d’y mettre fin pour accéder à mon objectif de toujours, servir pour la gendarmerie nationale.

« Veiller à la sécurité de notre territoire », l’objectif du jeune gendarme

En juillet 2017, je passe les tests pour devenir gendarme adjoint volontaire, puis en mars 2018, le jour de mes 20 ans, j’intègre l’école de gendarmerie de Montluçon (03) pour 3 mois de formation. Quelques jours après le début de ma formation, ont eu lieu les attaques de Carcassonne (11) et Trèbes (11). Ces événements ont renforcé ma détermination et mon envie de m’engager pleinement pour veiller sur la sécurité de notre territoire.
En juin 2018, à l’issue de ma formation initiale de GAV, je choisi de rejoindre le groupement de gendarmerie des Bouches du Rhône (13). Je suis alors affecté au Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) de Salon de Provence (13).
A ce moment là, je ne connais pas la région mais je fais le choix de m’engager vers de nouvelles aventures. Pour moi, c’est ce qui fait la richesse de mon métier, aller à la découverte de nouveaux horizons, découvrir de nouvelles populations et leur venir en aide au besoin.
Mes deux ans effectués au PSIG de SALON DE PROVENCE (13) ont été très enrichissants. J’y ai effectué diverses missions, très variées. Cette période m’a également permis de participer à la gestion opérationnelle de crises majeures telles que le mouvement des « gilets jaunes » et le début de la crise sanitaire liée au Covid 19 que nous vivons encore aujourd’hui.
J’ai progressé au sein d’une unité qui m’a beaucoup apporté que ce soit humainement ou professionnellement avec des hommes qui s’engagent pour leur métier et qui ont su me transmettre cet amour de l’institution.
En octobre 2019, souhaitant évoluer au sein de la gendarmerie, je tente et réussi le concours de sous-officier de gendarmerie.

En septembre 2020, j’intègre alors la 1ère compagnie d’instruction de l’école de gendarmerie de Tulle (19).
La promotion 35/20 dont je fais partie, a reçu une formation assez particulière liée aux restrictions de la crise sanitaire de la Covid 19. Malgré cette contrainte, l’encadrement de l’école a mis en œuvre toutes les solutions possibles pour que l’on puisse poursuivre au mieux et arriver au terme de notre formation.
Cela ne nous a pas empêchés de créer une bonne cohésion et une saine ambiance au sein de la compagnie, ainsi que de nous encourager entre camarades pour atteindre tous ensembles, l’objectif qui nous a réunis ici, à savoir, devenir sous-officier de la gendarmerie nationale.

Le colonel et désormais général, Jean Gouvart lorsqu’il était en poste à Mayotte

Aujourd’hui, c’est avec une énorme fierté que j’ai validé ma formation, me classant 1er sur les 120 élèves que compte cette promotion.
Je me permets d’ailleurs d’avoir une pensée toute particulière bien évidemment pour ma famille et pour mes jeunes compatriotes mahorais. En affichant, de la détermination, de la persévérance de la rigueur, on peut accomplir de belles et grandes choses et atteindre ses objectifs. RA HACHIRI (devise de Mayotte).

Lors de l’amphithéâtre, j’ai choisi de servir au sein de la gendarmerie mobile, plus précisément la région de défense et de sécurité Sud, en quête de nouvelles expériences et de savoir-faire.
Mon objectif est de me spécialiser dans le domaine de l’intervention professionnelle puis de pouvoir retourner servir dans cette dominante, sur mon île natale. »

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