Plan Epervier, enquête pénale sous l’égide du parquet de Mamoudzou, GIGN… de gros moyens étaient déployés dès vendredi suite à l’agression le matin-même de deux agents de l’OFB, chargés de la protection de l’environnement. En repérage sur les plages de Saziley, ils ont aperçu plusieurs embarcations de type kwassa kwassa traverser la baie de Mtsamoudou, et décidé de réquisitionner une barque de pêche pour aller voir ce qui s’y tramait, résume en substance une source syndicale.
C’est en arrivant sur la plage de Mgnambani que les deux agents ont été pris à partie et caillassés par 20 à 30 individus. L’un d’eux aurait alors chuté en tentant de s’éloigner, et aurait été « tabassé » au sol par le groupe d’agresseurs. Son collègues est intervenu en tirant à plusieurs reprises avec son arme de service, mettant les assaillants en fuite. Mais ces derniers se sont dispersés, emportant avec eux tout le matériel de la victime, notamment un pistolet automatique chargé et un chargeur de secours, totalisant 30 cartouches, alerte la même source syndicale.
Pas grièvement blessés mais profondément choqués » les deux agents ont pu quitter l’hôpital vendredi soir et rentrer chez eux. Pour le syndicat FSU Biodiversité, cette attaque pose toutefois la question de la sécurité des agents. A priori, les règles en vigueur étaient bien respectées et la hiérarchie directe n’est pas mise en cause. « La nuit il faut être 3 ou 4, la journée, à 2 ça va, le chef de service n’est pas en cause » nous explique-t-on.
« Mais il faut aussi adapter le mode opératoire à la dangerosité de la mission. Et comment adapter notre mode opératoire quand on est 7 ? Or, ça s’est passé sur la plage la plus dangereuse, là où 2 gendarmes de l’antenne GIGN ont été blessés il y a deux ans. »
Le parquet de son côté confirme qu’un « dispositif important a été mis en place pour interpeller les auteurs de ces faits » avec notamment le plan Epervier. « Ce dispositif a été levé pendant la nuit mais les investigations se poursuivent avec un travail de fond », précise le procureur Yann Le Bris. « La section de recherche et d’autres structures -notamment les moyens d’enquête de l’antenne GIGN NDLR- continuent à enquêter. Les deux agents ont été pris en charge en milieu hospitalier et ont reçu tous deux une ITT supérieure à 8 jours. Aucune interpellation n’a encore eu lieu. »
Pour l’heure l’arme n’a donc pas été retrouvée.
Y.D.