Tension autour de l’interception de kwassa dans le sud

Quelle mouche a piqué les habitants de Mbouini ? Alors qu’un kwassa avec 34 étrangers en situation irrégulière à bord était intercepté en mer ce mercredi après-midi, et qu’ils étaient ramenés à terre pour être conduits au CRA, le convoi a été bloqué par une partie de la population.

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Interception d'un kwassa (Image d'archives)

Une opération Shikandra de lutte contre l’immigration clandestine était menée en mer, par la gendarmerie maritime et la Police aux Frontières ce mercredi à 16h, permettant l’interception d’un kwassa de 34 passager., qui étaient ramenés à terre à Mbouini (commune de Kani Keli). Une opération impliquant la Légion étrangère sous l’appellation « NEPHILA », permettant ensuite d’acheminer les personnes par la terre vers le Centre de Rétention administrative.

Mais une partie de la population a érigé des barrages, exigeant que cette évacuation se fasse par la mer et non par la route, retardant l’opération, selon la préfecture qui réagit dans un communiqué : « L’obstruction de cette évacuation par une centaine de personnes, qui ont dressé plusieurs barrages, a considérablement retardé le transport vers le CRA (…) Si les forces avaient accédé à cette demande, un intercepteur aurait été détourné de sa mission de protection des frontières pendant plus de 4 heures. C’était autant de moyens en moins pour intercepter les kwassas. Or, la nuit dernière, les brigades nautiques de la PAF et de la gendarmerie ont intercepté 3 kwassas et transportant 49 clandestins. »

Une réaction inhabituelle de la part de la population, que le maire de Kani Keli, Rachadi Abdou semble soutenir et justifier sur les ondes de Mayotte la 1ère par un ras-le-bol face à l’immigration clandestine, « l’Etat a mis les moyens, malgré ça, il ne se passe pas un jour sans que les kwassa ne débarquent. » Mais pas de justification particulière sur le blocage de leur acheminement

Les étrangers ont finalement pu être ramené au CRA par la route, ce qui a permis d’utiliser les moyens nautiques à d’autres actions en mer, selon la préfecture, puisque 3 kwassa ont donc été interceptés.

Lors des échanges entre le maire et la préfecture, le premier et sa famille, se seraient vus accuser par la sous-préfète LIC d’héberger des clandestins. Ce que le premier élu contestait. Autre dommage collatéral, la blessure « légère » à la jambe d’une adjointe au maire de Kani-Kéli, rapporte encore la préfecture, heurtée par des débris lors du franchissement d’un barrage par le camion de l’armée.

A.P-L.

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