L’INSEE éclaire les régions de France sous un jour différent

Une nouvelle publication de l'Insee offre un panorama des questions économiques, sociales et environnementales avec des disparités marquées au niveau territorial.

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INSEE, Mayotte
Différents types de zones rurales, sous influence ou non, d'un pôle urbain (Carte INSEE)

Au fil des 5 dossiers portant sur les disparités géographiques en France, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) nous amène sur plusieurs terrains : celui du développement durable, celui de l’usage différencié de la voiture, des disparités de revenus des ménages, de la redéfinition de l’espace rural et des effet économiques de la crise du Covid 19 au cours du 1er semestre 2020. Si les outre-mer ne sont pas présents dans toutes les thématiques, les outils utilisés sont novateurs et pourront être utilisés dans des études plus territoriales par la suite.

Les disparités territoriales sont fréquemment évoquées dans le débat public, notamment pour évaluer le degré de développement. Parfois qualifiées ou ressenties comme des inégalités, ces disparités peuvent être appréhendées selon plusieurs dimensions de la vie économique et sociale : les revenus, mais aussi l’emploi et le tissu productif, ou encore l’accessibilité aux services (santé, culture, sport, etc.). Les disparités de fécondité, de mortalité, de composition familiale, de diplômes, etc., reflètent aussi des modes de vie différents selon les territoires », souligne l’INSEE.

Sur le thème du développement durable, chacun des départements français présentent des atouts et des handicaps. Une nouvelle notion fait son apparition, celle d’artificialisation des sols. Routes, voies ferrées, parkings, chemins, mais aussi chantiers, maisons et commerces sont considérés comme des sols artificialisés par le ministère de la Transition écologique. L’artificialisation des sols consiste à transformer un sol naturel, agricole ou forestier, en un sol artificialisé. En France, entre 2012 et 2018, c’est une superficie équivalente à 4 fois celle de Paris qui a ainsi été « artificialisée », c’est à dire cédée à l’urbanisation. Les départements les plus touchés sont logiquement les territoires les plus attractifs, et à ce petit jeu, c’est à Mayotte et en Seine-Saint-Denis, que l’artificialisation est la plus forte.

Territoires aux plus fortes disparités de revenus entre les 10% plus riches et les 10% plus pauvres

Disparités sociales aux extrêmes

Cet écart entre département se répercute sur leurs propres populations, notamment en terme de pauvreté. « La pauvreté touche d’abord les DOM qui enregistrent les taux les plus forts, au-delà de 30 % ». Les départements offrant les revenus les plus élevés (Hauts-de-Seine et Paris) ou les plus faibles (Mayotte et Guyane) sont également ceux où les disparités sociales sont les plus fortes : « les 10 % des ménages les plus aisés ont un niveau de vie plus de 6 fois supérieur au 10 % les plus modestes. »

En 2016, 9,9 % des résidences principales sont en situation de suroccupation. « Cela concerne plus de 5 millions de personnes qui vivent à deux ou plus dans un logement où le nombre de pièces est insuffisant au regard de la taille de leur ménage. Si les logements sont plus souvent suroccupés dans les départements les plus denses (départements
d’Île-de-France, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône), ils le sont également à Mayotte et en Guyane où le taux de suroccupation est respectivement de 57,5 % et 37,2 %.

Beaucoup de données dans ce document où on redéfinit notamment la ruralité, selon que la zone est sous l’influence ou non d’un pôle urbain.

On y apprend notamment que sur le plan global, dès la première semaine complète de confinement, du 23 au 29 mars 2020, étant donné que la consommation des ménages chute très fortement, « les transactions par carte bancaire CB en face à face diminuent de 60 % par rapport à la première semaine de mars ».

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