Une saisie de 3,5 tonnes de poisson qui souligne le déficit de structuration de la filière pêche

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Des contrôles débouchant sur la destruction du poisson (Photo: préfecture 976)

Dans le cadre du plan d’action du Comité départemental anti-fraude (CODAF), coprésidé par le Préfet de Mayotte et le Procureur de la République, une opération de contrôle de vente illégale des produits de la mer a été réalisée à Mamoudzou le mercredi 19 mai 2021.

Cette opération a réuni plusieurs services : l’unité littorale des Affaires maritimes, la Brigade de gendarmerie maritime, le service alimentation de la Direction de l’agriculture et de la Forêt (DAAF), le service de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes ainsi que l’unité régionale de contrôle du travail illégal (DEETS), le SCTPJ/BMR – groupe Travail illégal de la police nationale.

En se rendant au pont de débarquement de Mtsapéré où de nombreuses barques viennent décharger chaque jour leur pêche, les services de l’Etat étaient assurés de faire mouche. Les ventes se font « au cul du bateau » comme partout ailleurs en métropole, mais la préfecture note des « conditions de conservation incompatibles avec les exigences sanitaires ». « De nombreux revendeurs réceptionnent ces marchandises sans respecter la chaîne du froid ».

De nombreuses infractions en matière de travail illégal (dissimulation d’activité, d’emploi salarié et d’emploi d’étrangers sans titre de travail) ont été relevées, « des procès-verbaux seront établis et des poursuites engagées ».

Les Affaires Maritimes et la Gendarmerie maritime ont procédé à la saisie de 3,5 tonnes de poissons dans deux barques de pêche. Sur les étals de vente, 5 glacières contenant 600 kilos de différents poissons ont été saisis par la DAAF qui va procéder à leur destruction.

Les barques non conformes ont également été saisies et transférées sur Petite-Terre, ainsi que tout le matériel se trouvant à bord des embarcations. Sur terre, les balances « bleues » ne comportant aucune référence (absence d’homologation CE, de tarage, des vignettes vertes avec les dates de validité) ont également été saisies.

Une opération qui met en lumière l’absence de structuration de la filière pêche alors que les services de l’Etat avaient annoncé il y a 4 ans, la construction de 7 pontons de débarquement et autant de halles de pêche. A Nyambadao ce vendredi, c’est à peine la 1ère pierre de la halle qui va être posée. Toujours pas de déclinaison de la barque prototype qui avait été présentée au président Macron, et l’Ecole d’Apprentissage maritime (EAM) attend que le Département veuille bien lui envoyer des patrons de pêche à former.

A.P-L.

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