Fin juillet, la justice malgache annonçait qu’un attentat visant le président Andry Rajoelina avait été déjoué sur la Grande Île. Deux Français, anciens militaires, figurent parmi les suspects interpellés. Peu après, l’exécutif malgache avait annoncé l’implication probable de « hauts politiciens », sans en dire davantage.
Cette annonce semble à mettre en lien avec celle, cette semaine, de la suspension de l’intégralité du gouvernement. Selon le Madagascar Tribune, les ministres en place seraient ainsi tous suspendus, contraints à mener leurs affaires courantes dans l’attente de la nomination d’une nouvelle équipe.
Selon le média malgache, cette dissolution serait une façon pour Andry Rajoelina d’écarter d’éventuels conspirateurs liés au projet d’attentat le visant, ce qui laisserait entendre que des suspects pourraient se trouver dans le gouvernement actuel.
Une autre analyse suppose que cette annonce préfigure l’élection présidentielle de 2023, pour laquelle le président pourrait souhaiter une équipe plus « politique ». Comprendre, plus à même de favoriser sa réélection éventuelle.