Il n’y a guère plus d’un an que les habitants de ce quartier de Pamandzi avaient fait remonter leur colère vis à vis d’une insécurité vécu au quotidien. Un nouveau courrier est adressé aux maires des deux communes, Saïd Omar Oili et Madi Madi Souf, et plus globalement, à tous les élus de Petite Terre. Daté du 21 août, il relate « une nuit d’enfer », « des hordes de barbares sans vergognes », et des rues qui se transforment « en terrain de jeu pour des dizaines d’individus qui cassent, brulent et blessent ».
Les habitants du quartier avaient donné des pistes de sécurisation, mais se plaignent de ne pas être assez écoutés, « la municipalité a pris quelques petites initiatives, mais elles ne sont rien à coté de ce que nous subissons chaque jour ! (…) Est-il normal et compréhensible que sur un territoire français la population se terre chez elle par peur pour sa sécurité ? Et même dans sa propre maison elle est en proie à la peur et aux désagréments multiples notamment à cause du gaz lacrymogène que nous respirons chaque nuit ! »
Ils appellent les élus à moins de fatalisme et de « négligence » et l’Etat à remplir sa mission régalienne sur la sécurité: « Donnez des instructions claires pour engager sans délais des actions pertinentes pour la sécurité de vos concitoyens ». Et à l’approche de la visite ministérielle, ils invitent au contraire au statu quo: « Nous vous exhortons à ne pas procéder à l’organisation d’un accueil traditionnel. Les colliers de fleurs n’ont pas leur place sous les caillassages ! Nous vivons toute l’année au milieu des ordures, alors laisser les choses en place au lieu de tout nettoyer et de tout repeindre ! Ayez le courage de montrer aux visiteurs parisiens notre réalité quotidienne ! Exposer leur sans retenue nos besoin ! Exigez d’eux des réponses immédiates et adaptées à notre contexte. Vous hébergez sur vos circonscriptions des criminels et leurs familles ! Engagez vos policiers à faire le ménage !
Faites preuves pour une fois d’exemplarité et ramenez-nous la paix et la tranquillité ! »