Le terme de père de la départementalisation était utilisé pour qualifier feu Younoussa Bamana, et il a, à de multiple reprises, servi à qualifier le sénateur Marcel Henry. Il suffit à lui seul pour remercier un homme qui a compté à Mayotte. Sa disparition met en évidence la perte pour l’île de cet homme qualifié d’ardent défenseur de la cause mahoraise, de pondéré et de généreux.
Symbole supplémentaire, c’est à l’église que s’est tenue la cérémonie. La petite paroisse Saint Michel de Petite Terre ne pouvait d’ailleurs accueillir tous ceux qui voulaient lui rendre un dernier hommage. Lors de la messe, le père Bienvenu Kasongo révélait que Marcel Henry avait fait ses études chez les Jésuites, et appelait chaque homme et femme politique à « avoir des assises spirituelles » pour guider leurs actions.
« Qu’est ce qu’on va devenir sans père, », « notre chef est parti », « c’était un frère », « une perte immense ». Les témoignages soulignent le vide laissé par cette personnalité dont tous se sentent proches. Qui pour prendre le relais ? S’en inspirer pour poursuivre avec autant de dignité et de persévérance l’action qu’il a initiée, voilà une belle manière de lui rendre hommage.
A.P-L.