Conflit Total : la direction s’explique

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TotalEnergies, Mayotte
Depuis une semaine, les stations sont prises d'assaut par des automobilistes craignant la pénurie

En réaction aux actions menées ça et là par des salariés grévistes de TotalEnergies Mayotte, la direction communique sur les actions mises en place.

Depuis l’agression à l’arme blanche de deux employés lundi 23 août à la station de Longoni, un conflit oppose une partie des salariés et la direction de TotalEnergies. Les premiers reprochant à la seconde le manque de réactivité après l’agression et demandant la mise en place d’un gardiennage. Le syndicat FO avait annoncé une grève illimitée.

Nous n’avions alors pas pu obtenir une réaction de la direction de l’entreprise, qui adresse un communiqué récapitulatif ce dimanche. Sur la gestion post-agression tout d’abord, « TotalEnergies Marketing Mayotte a immédiatement pris des mesures concrètes : présence de vigiles dans toutes les stations pendant les horaires d’ouverture, fermeture anticipée à 19h30 de toutes les stations, collaboration renforcée avec les forces de l’ordre et activation d’une cellule d’accompagnement psychologique pour les employés ».

Sur les mesures de sécurité à prendre ensuite, « la Direction a invité les élus du Comité Social et Economique (CSE) de l’entreprise à une réunion extraordinaire le 26 août, afin d’échanger sur les mesures de sécurité qui ont été mises en place ou à mettre en œuvre. Le 25 août, le syndicat Force Ouvrière (FO) a déposé un préavis de grève illimitée à compter du 26 août à 4 heures, dans lequel il réclame des mesures de renforcement de la sécurité, dont la présence de vigiles et le soutien des forces de l’ordre, et présente des revendications salariales. Par ailleurs, aucun des membres du CSE n’a accepté de participer à la réunion du 26 août. »

L’entreprise reproche aux syndicats de fuir les échanges : « Fermement attachée au dialogue social, la Direction de TotalEnergies Marketing Mayotte a toujours favorisé les rencontres et les discussions avec les instances représentatives du personnel. Face au refus des élus de participer à la réunion, elle a organisé une rencontre avec le délégué syndical Force Ouvrière de l’entreprise, au cours de laquelle elle a exposé toutes les actions réalisées et prévues pour répondre aux revendications. A cette occasion, aucune proposition complémentaire n’a été faite par le délégué syndical. Toujours dans le souci de maintenir le dialogue, la Direction a organisé une nouvelle réunion exceptionnelle le 1er septembre, en présence de l’Inspection du travail. Une nouvelle fois, les élus ne se sont pas présentés. »

TotalEnergies, Mayotte
La station de Longoni est fermée par la direction depuis l’agression et devrait rouvrir ce lundi 5 septembre

TotalEnergies Marketing Mayotte juge en conséquence que « les actions de blocage réalisées par les grévistes en stations ne sont plus motivées par la sécurité mais par des revendications salariales sans aucun lien avec l’agression subie par leurs collègues. »

L’entreprise rappelle les avancées sociales: l’instauration du chèque déjeuner, le treizième mois, les accords de participation et intéressement, la mise en place de la grille de convention collective métropole, la mise en place des 35 heures et de la mutuelle.

Autres mesures, « en 2021, malgré la crise du Covid, les salariés de TotalEnergies Marketing Mayotte ont bénéficié par ailleurs de l’augmentation salariale annuelle, du plan d’épargne, du maintien de la rémunération à temps plein pendant les confinements et de primes. Et ceci, alors que le syndicat majoritaire avait refusé de participer aux réunions de négociation et de signer tout accord. »

Enfin, la Direction de TotalEnergies Marketing Mayotte « déplore les agressions physiques et verbales dont ont été victimes certains collaborateurs en stations et les dégradations matérielles sur les points de vente auxquelles se sont adonnés des salariés grévistes. La Direction ainsi que les salariés non-grévistes restent pleinement mobilisés pour assurer l’approvisionnement des stations-service et limiter au maximum l’impact sur les clients et sur l’économie mahoraise. Elle souhaite poursuivre le dialogue social dans un climat constructif. »

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