Ce sont désormais 68.875 personnes qui disposent d’un schéma vaccinal complet, soit 24,6% de la population. Ramené à la population cible des plus de 12 ans, nous sommes à 38,4%. 101 946 personnes ont pu bénéficier d’au moins une dose de vaccin, soit 36,4% de la population totale.
Début septembre, la hausse du nombre de vaccinés concerne les 2ème dose, 1.500, après la forte vague de 1ère dose du mois précédent. Mais il en manque encore 1.800 a indiqué la directrice par interim de l’ARS. Mais sur cette même semaine, le nombre de primo vaccinés s’est « écroulé ».
Beaucoup d’espoirs sont mis sur la vaccination en milieu scolaire qui a débuté en début de mois, avec initialement l’ouverture d’un centre au sein du lycée de Pamandzi. « L’offre de vaccination en milieu scolaire s’est renforcée en fin de semaine avec deux équipes permettant de vacciner simultanément au sein de deux lycées. Ce schéma de campagne de vaccination est celui qui sera proposé dans les semaines à venir. »
Les remontées de consommation du secteur ambulatoire (Maisons de Santé Pluridisciplinaires et Officines) étant partielles, ce bulletin ne précisera pas les données de la vaccination réalisée en ville.
Comme l’indique le graphique, deux centres de vaccination ont fermé: le site de la MJC de Tsoundzou II n’étant plus en mesure d’accueillir le centre de vaccination et l’équipe supplémentaire positionnée sur la commune de Koungou n’ayant pas été renouvelée.
Il est intéressant de voir la progression de la vaccination en fonction de la tranche d’âge. On constate que les personnes âgées (+75 ans), donc à risque, ont toujours une couverture vaccinale insuffisante, 40,6% de schéma complet, contre 71% chez les 50-64 ans et et 64,3% chez les 65-74 ans. Des personnes âgées dont un peu plus de la moitié seulement ont reçu une 1ère dose.
La progression est marqué en revanche chez les jeunes, dont 3% de plus se sont fait complètement vacciner sur la 1ère semaine de septembre, un effet certain de la vaccination en milieu scolaire. Sur cette même période, les 50-64 ans ont été 2% de plus à se faire vacciner, ils restent donc les mieux protégés.
Les données par commune en revanche sont peu significatives en raison de la méthode retenue, puisque le lieu de vaccination est retenu, et non la commune de résidence de la personne. Un habitant de Koungou peut aller se faire vacciner à Mamoudzou. Il est noté que les communes au sein desquelles les centres de vaccination étaient implantés début septembre ont vu leur couverture vaccinale en 2ème dose augmenter significativement. Dembeni, dont la population semblait peu vaccinée, a augmenté de 9% sa couverture vaccinale en D2 et 4% en D1. Sada présente une couverture vaccinale complète chez 8% de sa population de plus qu’en semaine 34 (et 5% en D1). Koungou ne rapporte une augmentation que de 3% de CV en D2 de plus en semaine 35. Et moins de 2% de majoration de la CV en D1 ont été enregistrés en semaine 35.
Quelles sont les populations éligibles à une dose de rappel de vaccin ?
A Mayotte, la campagne de vaccination a débuté le 25 janvier avec les personnes dites « prioritaires ». Depuis le début de la campagne, 101 946 personnes ont pu bénéficier d’au moins une dose de vaccin, soit 36,4 % de la population totale, et 24,6 % disposent d’un schéma vaccinal complet. La situation sanitaire s’est dégradée à Mayotte depuis la première détection du variant delta, le 28 juillet. Le nombre de nouveaux cas augmente un peu plus chaque jour de façon très préoccupante.
Pourquoi une dose de rappel est-elle nécessaire ?
Des couvertures vaccinales très élevées sont indispensables pour réduire les risques d’hospitalisation et de décès face à l’émergence de nouveaux variants plus contagieux. Actuellement, le variant Delta est nettement majoritaire à Mayotte. Afin de renforcer la protection vaccinale de la population, le ministère chargé de la Santé a saisi la Haute Autorité de Santé (HAS) pour préciser les populations éligibles à une dose de rappel de vaccin. Ce rappel permet de stimuler et renforcer les défenses immunitaires des personnes à risque. Les personnes les plus âgées et les patients immunodéprimés, qui ont été priorisés lors du lancement de la campagne vaccinale, présentent davantage de risques de contracter des formes graves du virus. Ces personnes à risque ayant achevé leur schéma vaccinal depuis au moins six mois sont donc éligibles à l’administration de la dose de rappel.
Qui est concerné ?
Toutes les personnes âgées de plus de 65 ans
Les personnes atteintes d’une pathologie à haut risque sans limite liée à l’âge
Trisomie 21
Cancers ou maladies hématologiques malignes
Les patients sous dialyse
Les personnes présentant des pathologies facteurs de risque de forme grave
l’obésité (IMC >30)
la BPCO et l’insuffisance respiratoire
l’hypertension artérielle compliquée
l’insuffisance cardiaque
le diabète (de type 1 et de type 2)
l’insuffisance rénale chronique
Les personnes sévèrement immunodéprimées (VIH, cancer, hémopathie, greffe d’organe etc.)
Toutes ces personnes à risque ayant un schéma vaccinal complet (2 doses ou une dose unique pour les personnes ayant contracté la Covid) datant de 6 mois peuvent recevoir la dose de rappel.
Ce rappel peut s’effectuer dans les différents centres de vaccination présents sur l’île et répertoriés sur le site web de l’ARS Mayotte.
*La remontée des informations de vaccination n’est pas immédiate et les données consolidées peuvent entrainer des variations d’une semaine à l’autre