C’est à une heure tardive ce dimanche soir que parvenait dans les rédactions un communiqué de la CFDT Transports annonçant un droit de retrait en réponse aux violences subies sur la ligne de Longoni vendredi dernier. Une rencontre doit avoir lieu entre les différents acteurs ce lundi après-midi.
Sur les deux syndicats représentés dans la branche, seule la CFDT a annoncé débrayer, pour protester contre « les différentes incivilités que subissent les chauffeurs de bus et les élèves entre leur domicile et les établissements scolaires » et « sans que des véritables mesures soient prises afin d’éradiquer ce fléau ».
Agressions graves, séquelles, traumatismes et dégâts matériels répétitifs, les conséquences des « agressions avec arme en réunion, orchestrées par des bandes organisées », sont listées dans un communiqué. Les derniers faits datent de vendredi et du caillassage de 4 bus à hauteur du collège de Koungou. Le personnel avait fait remonter la présence de scolaires parmi les agresseurs.
Le syndicat demande l’application du protocole antérieur, à savoir, l’accompagnement des bus dans les communes par les forces de l’ordre, le stationnement de la gendarmerie devant les établissements, la mise en place des médiateurs et agents qualifiés devant les arrêts, la déviation de ramassage (arrêt non desservit) si constat ou risques de troubles et en cas d’arrêt de service, une indemnisation des transporteurs.
Ce lundi, la présence de la gendarmerie était renforcée devant les établissements scolaires, comme nous l’avait annoncé le colonel Capelle. Sur la problématique des médiateurs, leur présence est dissuasive mais ne fait pas le poids face à des bandes armées de pierres, on l’a vu vendredi.
Selon le gestionnaire Transdev, beaucoup ont été déployé sur l’ensemble du circuit de ramassage scolaire, « environ 130 », et une quinzaine sont en cours de recrutement, « en réponse à une demande des transporteurs. Trois chefs d’équipe de médiation sont également prévus. » Le ramassage a été effectué ce lundi à 80%, 56 services n’ont pas été effectués sur 281.
Deux rencontres sont prévues ce lundi après-midi, notamment entre les transporteurs scolaires et le gestionnaire, la préfecture, le conseil départemental et les forces de l’ordre.