– Tout d’abord, 62% des 2,41 milliards d’euros de la mission Outre-mer seront destinés à l’amélioration de l’emploi et de la compétitivité des entreprises ultramarines, dans l’esprit du plan de relance post-Covid. Une partie des crédits permet également la mise en cohérence des politiques des autres ministères menées dans les territoires ultramarins, le budget se montait à 19,2 milliards d’euros en 2021, le budget prévisionnel 2022 n’est pas encore mentionné.
– Ensuite, le budget est mobilisé autour d’une « forte augmentation des moyens humains et financiers » autour de trois axes.
Le premier concerne des actions liées à la vie quotidienne des habitants ultramarins (aides au ramassage des sargasses, aides au propriétaire pour les ménages modestes), le 2ème porte sur la jeunesse, notamment à Mayotte où le ministre Lecornu avait annoncé une nouvelle compagnie du Service Militaire Adapté (SMA) et où 202 Equivalents Temps plein seront créés en 2022 pour renforcer les personnels encadrant. Notons que le taux d’insertion du RSMA a baissé, 76 % en 2020, dont la majorité en formation. Point positif, le RSMA va étendre son rayon d’action en accueillant aussi les jeunes mères célibataires, jeunes diplômés et mineurs décrocheurs et en enrichissant son contenu, allongement de la durée du stage, lutte contre illettrisme et l’illectronisme, permis de conduire pour tous. Il finance enfin à Mayotte un programme éducatif et social organisé par le secteur associatif à destination de la jeunesse en errance.
3ème axe, les collectivités locales ultramarines seront accompagnées dans leurs projets d’investissements dans les infrastructures publiques : en Guyane, dans le cadre d’un futur accord structurel avec la Collectivité Territoriale de Guyane qui visera à rétablir sa capacité d’autofinancement et en Polynésie française, via une garantie de l’Etat pour un prêt de 300 millions d’euros au gouvernement local, permettant de financer le plan de relance du Pays.
– Enfin, le Projet de loi de finances 2022 est marqué par une accélération des décaissements sur le programme 123 « Conditions de vie outre-mer », pour permettre la concrétisation des projets sur les territoires ultramarins, qu’il s’agisse de production et de réhabilitation de logements sociaux financées par la Ligne Budgétaire Unique ou d’infrastructures financées dans le cadre des contrats de convergence et de transformation et du fonds exceptionnel d’investissement.
En parallèle, les crédits inscrits au titre de la compensation des exonérations de cotisations sociales patronales sont en diminution par rapport à 2021, compte tenu de l’impact mécanique de la crise sanitaire sur la masse salariale et des dispositifs d’urgence mis en place.