Depuis ce lundi matin, la vaste opération de démolition de 350 logements menée par le préfet dans le cadre de la loi Elan, a débuté sans trop de heurts dans le quartier Carobolé au village de Koungou, en présence du représentant de l’Etat.
Nous reviendrons sur cette intervention menée sur plusieurs jours qui aboutira à la destruction de 350 cases en tôle et maisons, dont la plupart était déjà démolies et transposées ailleurs lorsque sont arrivées les tractopelles. Ce lundi midi, ils étaient plus de 300 à avoir été relogés. Une vingtaine ont été reconduits à la frontière. Le Centre communal d’action social de Koungou ainsi que les associations Mlezi Maore, Croix Rouge et l’ACFAV sont à pied d’œuvre pour proposer à chacun des solutions de relogement.
En lieu et place, environ 500 logements sociaux et très sociaux seront érigés, dont les premiers début 2022.
Le contexte semble plus apaisé que lors de la destruction du quartier Jamaïque, la présence massive des gendarmes a permis de déjouer quelques barrages érigés ça et là. Quatre personnes ont été interpellées.
Le préfet Thierry Suquet le conçoit, « la destruction des bidonvilles n’est pas humainement facile à faire, mais c’est une décision fondée par le droit, c’est une demande forte de la population mahoraise, c’est une exigence de sécurité publique, de salubrité et de dignité humaine », et nous a glissé que « de nouvelles opérations vont être menées ». Il était ce lundi matin sur site.
A. P-L.