Dzoumogne, Kahani, Combani, Koropa… les agressions se sont encore une fois multipliées sur de nombreux points de l’île ce week-end, notamment au cœur de la nuit. La sécurité des automobilistes continue à ne pas être garantie.
Jeudi des caillassages contre le lycée de Dzoumogne qui a du être évacué, puis contre des bus qui transportaient les élèves, ont été menés par d’autres élèves extérieur à l’établissement. Phénomène dupliqué ce vendredi devant le lycée de Kahani, par des jeunes vraisemblablement non scolarisés, nous rapportait la gendarmerie : « Une vingtaine d’individus, des jeunes mineurs, a harcelé à coup de pierres des élèves du lycée, en blessant un à la tête, puis les forces de l’ordre sur l’axe Kahani-Combani. Nous avons pu interpeller deux d’entre eux au moment où ils pénétraient dans le lycée, ils ont été placés en garde à vue. L’un d’entre eux est majeur en situation irrégulière. » Ce lycée avait été l’objet d’un gros investissement pour en sécuriser l’accès, notamment en déplaçant le hub d’échange de transports.
Même schéma d’un établissement qu’il a fallu évacuer, en se heurtant à la même difficulté qu’à Dzoumogne de parvenir à acheminer des bus en garantissant leur sécurisation et celle des conducteurs. De véritables scènes de guérillas, où les protagonistes se réjouissent de cette confrontation avec les forces de l’ordre, une sorte d’occupation de leur journée.
Souhaitant que la situation s’apaise, le recteur Gilles Halbout a décidé de fermer le lycée de Kahani samedi et ce lundi, « car les parents ont prévu de se réunir dimanche, et nous attendons que les conditions de sécurité soient revenues », nous confiait-il au téléphone.
Autres possibles complications au Nord, la démolition du quartier Carobole de 350 cases insalubres à Koungou ce lundi 27 septembre. On se souvient des évènements tragiques pour les habitants alentours qui avaient suivis la démolition des cases de Jamaïque. Craignant que la nouvelle opération menée par le préfet dans le cadre de la loi Elan ne « génère des troubles à la sécurité », le maire Assani Saindou Bamcolo a pris un arrêté pour fermer les écoles primaires de Baobab et le groupe de Koungou Plateau les 27 et 28 septembre 2021. Espérons dans ce cas que les parents sauront garder leurs enfants à la maison. Une remarque qui vaut pour le droit de retrait suivi par la grève des transporteurs scolaires.
A.P-L.