Nous reviendrons plus en détail sur la signification de cette marche voulue par l’Association des maires de Mayotte. Elus ou citoyens, prés de 300 personnes se sont déplacées, pour être présentes « en solidarité avec le maire de Koungou », nous expliquait son président Madi Souf, « en réaction à l’atteinte à ce symbole de la République qu’a été l’incendie de la mairie », mais au-delà, « aux caillassages des bus et de toutes les violences commises contre les habitants de Mayotte ». Être présent et ne pas se cacher ou se taire, c’était le sentiment général chez les participants de cette marche.
Consigne avait été donnée de fermer les mairies. Si peu l’ont suivi, le chef-lieu a donné l’exemple puisque si Ambdilwahedou Soumaila était en métropole, il a fait fermer la mairie de Mamoudzou dont une forte délégation était présente.
Sur le bâtiment sis sur les hauteurs, les dégâts ont été minimisés grâce à l’intervention des Sapeurs pompiers, « seule une salle a été détruite, la plupart des archives ne sont pas touchées », nous indiquait le DGS de Koungou Alain Manteau. Impossible pour autant de rouvrir le bâtiment, « les câbles informatiques et électriques ont été détruits, des vitres éclatées. Les plus atteintes sont la charpente, la couverture et la structure en béton. »
Une fois sur place, les élus ont prononcé des discours. « J’aurais aimé vous accueillir dans d’autres circonstance », a lancé au micro la conseillère de Koungou Echati Issa, qui ne parviendra pas à finir son discours, sous l’émotion de l’intensité des violences de la nuit du 27 septembre, qui se sont également exercées contre elle. Madi Souf prenait le relais, « on a souillé le drapeau français et la devise ‘liberté-égalité-fraternité’, cela ne doit pas se reproduire ». Beaucoup de témoignages à ce sujet, nous y reviendrons.
Vers 11h les manifestants se dispersaient.
A.P-L.