A la suite de l’assemblée plénière ce mardi 5 octobre où ils en appelaient à un appui de l’Etat dans le financement des travaux de sécurisation des bus, se tenait une assemblée permanente où 35 rapports étaient mis au vote, et « tous adoptés », mentionne le compte rendu du conseil départemental.
Il rapporte plusieurs décisions majeures, dont un appui à la Société Immobilière de Mayotte (SIM) sur la construction de logements sociaux. Il prendra la forme d’une garantie pour un prêt contracté auprès de la Caisse des Dépôts pour financer 3 projets : les Palmiers de Coconi, les Varangues de Trévani, les Bananiers (anciennement dénommé Bois Noirs et Dzou Mwessi).
Mieux qu’une subvention à tel ou tel agriculteur, les structures qui œuvrent à leur professionnalisation se voient accompagnées à hauteur de 334.777 euros, « pour accroitre la capacité d’approvisionnement du marché en réduisant la dépendance alimentaire de l’île. »
Le CD a décidé de relancer l’aquaculture en avançant une contrepartie financière à la Coopérative Maritime des Aquaculteurs de Mayotte pour la construction d’une nurserie/écloserie. Rappelons qu’une écloserie existait à Koungou, avant de péricliter faute de bonne utilisation des deniers, et que la nurserie avait été visitée par le président Sarkozy à Longoni. Depuis, plus rien. Le cout du projet est estimé 1,15 million d’euros, « le dossier de demande au service instructeur est déposé depuis le 20 octobre 2019 », donc par l’ancien exécutif.
2,8 millions d’euros pour l’insertion
Un appel à projet est lancé afin d’agréer des structures d’accompagnement des projets d’Economie Sociale et Solidaire (ESS) sur le territoire. « La logique de la proposition réside sur le fait que non seulement l’ESS est un concept archi novateur pour le commun des mahorais mais également que l’économie locale est largement dominée par la commande publique ». Une enveloppe budgétaire forfaitaire de 70.000 euros par an et sur trois ans sera allouée à chacune des structures éligibles. L’instructeur des dossiers bénéficiera d’un montant de 80.000 euros par an sur trois ans.
En matière de formation, le dispositif expérimental appelé «Aides Individuelles Départementales vers l’Emploi» pour réaliser les objectifs du Pacte Ultramarin d’Investissement dans les Compétences (PUIC) dans le cadre de la relance économique sera abondé de prés de 2 millions d’euros au titre des années 2021 et 2022. « Cela permettra de financer des parcours de formations destinés à un public peu qualifié et d’engager une profonde transformation des compétences au service de la compétitivité et de l’emploi, à travers notamment la promotion de l’innovation et de l’intégration des technologies digitales dans l’acquisition de compétences ».
Une convention partenariale est signée entre le Conseil départemental 976 et le Centre Régional d’Etudes, d’Actions et d’Informations Océan Indien (CREAI-OI) portant sur l’accompagnement des publics vulnérables, dont les personnes âgées, à Mayotte. Le coût total des missions et orientations prioritaires prévues pour ce faire s’élève à 41.700 euros.
Dans le même esprit, le département apporte son aide à la création et au développement des structures intervenant dans le domaine de l’insertion des publics en situation de précarité dans le cadre du Fonds de développement Social (FDS) en 2021. Le FDS a pour objectif de renforcer les structures œuvrant dans le domaine médico-social, du soutien à la parentalité, de l’insertion, de l’éducation, des dispositifs d’accueil de la petite enfance, de l’offre culturelle et de loisirs ou de service à la personne. L’Etat s’est engagé à y verser au titre de l’année 2021, 2,8 millions d’euros, c’est la même somme que débloquera le Département, « conformément aux engagements pris dans le protocole d’accord ».
Enfin, la culture n’a pas été oublié. Le dispositif «Publication d’ouvrages sur le patrimoine naturel et culturel de Mayotte» est mis en place pour soutenir les projets éditoriaux des auteurs qui n’ont pas une assise financière suffisante. L’aide du département de 150.000 euros renouvelable chaque année, vise à « soutenir un auteur dans la production de son ouvrage qui devra contribuer à valoriser nos ressources naturelles et notre héritage culturel. »
A.P-L.