Vous trouverez au Bweneso les objets d’artisanat traditionnels, des pilons, des râpes à coco, des plats, des sandales en cuir, des confitures, des objets de décoration, puisque divers exposants de Bandrélé, Sada ou Boueni sont présents.
Sur un stand, des coupes et des verres en forme de Graal, travaillés dans des noix de coco, sont alignés. Ils sont le fruit du travail de l’association « Kaja kaona » (« Si tu ne viens pas, tu ne sauras pas »), des jeunes de Tsoundzou, dont un des membres fondateurs, Mohamed Saïd, nous explique la genèse : « Quand il y a eu trop de bazar sur Tsoundzou en 2017, nous avons décidé de nous bouger pour donner une autre image du village ». Ils sont 60 adhérents.
Ils sont accompagnés par la Chambre Régionale de l’Economie sociale et solidaire (CRESS), Aurore Neel qui les suit, nous en explique la motivation : « L’objectif est de monter un lieu de vie sur Tsoundzou qui génère une activité, par la mutualisation des services qui sont développés : le maraîchage, la restauration et l’artisanat. » Les 60 jeunes sont répartis en groupe d’activité, « ils valorisent la matières première, s’approprient les gestes et transmettent ensuite aux plus jeunes. »
Les prix varient de 8 à 30 euros en fonction de la taille de la pièce, et de sa finition : « Certaines sont travaillées, après un long limage pour obtenir un bord le plus fin possible. » Mohamed Saïd a l’artisanat dans la peau, « sans être formé, à 13 ans, le construisait des petites maquettes, dans bangas ou des pirogues. » Sa maquette de la mosquée de Tsingoni sera exposée au Journées Européennes du patrimoine.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com