Nous l’avions annoncé en juin, et ce lundi 3 septembre, 18 moniteurs éducateurs ont reçu au conseil départemental leur diplôme d’état de moniteur-éducateur. Inscrits à l’antenne mahoraise de l’Institut Régional du Travail Social (IRTS), ils vont permettre de répondre à la politique du Département qui voulait combler un vide en matière de compétences locales dans le secteur des travailleurs sociaux, soumis à un fort turn-over.
Les travailleurs sociaux ont un rôle indispensable, celui notamment de faire remonter au CD les informations préoccupantes concernant les mineurs. Leur formation avec des terrains de stage sur place les aura préparé à agir en toute connaissance de la culture et des traditions. Dans son discours aux diplômés, Mouhamadi Attoumani, direcetru de l’IRTS Mayotte, en rappelait les enjeux : « Le travail social est dans les faits une pièce majeure du projet démocratique. A ce titre, il doit corriger les inégalités, permettre l’accès aux droits par le développement de la démocratie sociale. »
Le vice rectorat de Mayotte, certificateur, s’est appuyé sur l’expertise de son homologue de Dijon afin d’organiser les épreuves d’examen conformément au cadre national en vigueur.
C’était prévu dans le cadre de la montée en compétence de l’IRTS Mayotte, et toujours pour répondre aux besoins : une formation de 22 d’éducateurs spécialisés est en cours, ils seront diplômés en 2020, et celle d’Assistants de service social va débuter dans quelques jours.
60% en CDI
Mouhamadi Attoumani se félicite de cette promotion avec 100% d’insertion : « Outre les bonnes notes obtenus, ils décroché des emplois dans les structures sociales et médico-sociales de l’île, comme Mlézi Maore, Solidarité Mayotte, la Croix Rouge ou Maecha Na OUnono. 60% sont en CDI, 35% en CDD, et une étudiante a choisi la passerelle pour poursuivre la formation d’Assistante de service social. »
Il mettait en évidence « les efforts consentis par le Conseil Départemental de Mayotte (qui) ne sont pas vains. D’une part, ils constituent une garantie à l’emploi pour les jeunes mahorais, d’autre part ils permettent de prendre en charge de manière optimale les personnes les plus fragilisées de notre société », surtout « au regard du développement important de structures d’accueil prévu sur le territoire ».
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com