Solidarité et non violence, sujets à débat

Le mouvement pour une alternative non violente voudrait lancer à Mayotte des cafés citoyens, ou cafés débats, sur des thèmes de société. Avec pour but de promouvoir la non violence et d'interroger sur la solidarité. Une première soirée était consacrée à la précarité

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Une douzaine de participants pour ce premier café citoyen du MAN

Une douzaine de personnes s’étaient réunies en début de semaine dernière au  5/5 autour de Christine Raharijaona et du Mouvement pour une alternative non violente. Le thème de ce premier « café citoyen » était : « Face à la précarité et l’exclusion, de nouvelles formes de solidarité? »
« C’est un thème qui nous tenait à cœur au regard de l’actualité » explique l’organisatrice, par ailleurs docteur en philosophie.
En partageant leurs expériences personnelles et professionnelles, les participants ont approfondi ces notions qui peuvent sembler acquises, mais répondent souvent à des stéréotypes. La pauvreté « peut être matérielle, mais aussi culturelle, ou affective » note l’organisatrice qui souligne l’absence à Mayotte « de cinéma ou de théâtre ».
Liée à la pauvreté, la précarité inclut le milieu du travail, de la santé, du logement, du handicap… Toutes deux peuvent mener à la violence, « expression d’un mal-être. La violence est un conditionnement, elle n’a jamais été l’essence de l’homme » analyse-t-elle encore.
Ces problématiques peuvent offrir de nombreuses analyses et interprétations, mais chaque citoyen est confronté d’une manière ou d’une autre à leurs conséquences, en termes d’insécurité, de difficultés de développement économique, d’inégalités… Mais aussi « chaque citoyen peut à son niveau contribuer à la solidarité, à réduire l’exclusion et la précarité » insiste Christine Raharijaona.

Vers d’autres cafés à thème
Que ce soit en améliorant et en défendant l’existant, ou en œuvrant à la recherche de nouvelles formes de solidarité. La République en offre, via son système de répartition. La culture mahoraise a ses propres leviers à mettre en avant, comme la Musada.

Si le débat n’a pas conclu sur des solutions toutes faites -ce n’était pas le but- il a eu le mérite de passionner les participants. « On s’attendait à 5 ou 6 personnes, on a été près du double », se réjouit Christine Raharijaona qui envisage d’autres cafés citoyens dans les prochains mois, à un rythme régulier. « Les thèmes peuvent être la culture, les rêves, on a tout à construire à Mayotte, alors construisons » s’enthousiasme-t-elle.
Autre projet dans les cartons, un café littéraire, qui pourrait participer à développer l’usage du livre dans notre département, mais aussi valoriser ses traditions et sa culture orale, en faisant connaître des contes et récits populaires.
L’association peut être jointe sur sa page Facebook

Y.D.

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