Selon nos informations, il s’agirait d’un soulèvement des habitants contre ce qu’ils jugent être une « dictature » de la part du président Azali Assoumani. Pour rappel, ce dernier a obtenu par référendum du 30 juillet dernier la modification de la constitution de l’Union des Comores, renforçant se pouvoirs, et lui permettant d’exercer un second mandat, alors même que la présidence était tournante jusqu’à présent. Il a annoncé vouloir se représenter en 2019, anticipant de deux ans le scrutin.
L’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, originaire de Mutsamudu, avait été placé en résidence surveillée chez lui, « en vue de préserver l’ordre et la sécurité publics », lui avait-il été notifié. Des informations qui nous remontent depuis ce lundi matin sous-entendent que ses partisans auraient pris les armes pour le délivrer.
Des barrages bloquent les routes, notamment au moyen de troncs d’arbres et de carcasses de voitures, montrent des photos de nos confrères de Habariza Comores.
Contactée par le JDM, l’ambassade de France à Moroni se dit « pas informée de ces actions ». Le consulat d’Anjouan ne répond pas. « Les ressortissants français sont appelés à rester chez eux », nous explique une source.
Il faut espérer que Mayotte n’en ressente pas les soubresauts comme ce fut le cas en 2008 lorsque, face à une fronde, l’ancien président Mohamed Bacar avait trouvé refuge dans notre île, et que ses partisans avaient demandé l’asile politique à la France, provoquant un soulèvement des Mahorais.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com