Ce n’est pas la première fois qu’un représentant d’Alliance Police nationale vient à Mayotte, et son représentant outre-mer Eric Mildenberger était encore passé en décembre 2016. C’est une visite de circonstance, « dans le cadre des futures élections professionnelles », précise Jean-Claude Delage, le secrétaire général d’Alliance Police nationale. Le syndicat, majoritaire sur le plan national, est numéro 2 à Mayotte, et convoite la première place.
« Nous voulons voir si les problèmes que nous faisons remonter au ministère se concrétisent ici », rapporte-t-il au JDM. Sur le plan national, il se félicite de l’avancée en terme de pouvoir d’achat, « surtout pour les gardiens de la paix ». Et localement, il avait demandé davantage d’effectifs et de matériels. « On peut dire que nos revendications ont été entendues », et il ne peut qu’en convenir, « grandement en lien avec les avancée du Plan Mayotte ».
Il avance un apport en matériel déjà obtenu notamment à la Police aux Frontières (PAF) de Mayotte, et en moyens à la Direction départementale de la Sécurité publique, « à la suite de nos demandes dès 2014, et grâce à notre position de leader au national. »
Mais il met en garde sur les missions croissantes, « cela ne sert à rien d’accroitre les effectifs si les missions se multiplient », tout en convenant que « Mayotte est plutôt épargnée par cette surenchère. Nous devons rester polarisés sur la lutte contre la délinquance. »
Et souhaite que le travail des policiers soient « mieux suivi par la justice ». Un débat national qu’il transpose à Mayotte, « quand un policier est agressé, il faut prévoir des peines plancher fortes. Et de manière générale, le travail du policier n’est pas suivi par la justice, ça peut décourager et les policiers et la population ».
Après avoir rencontré « des collègues motivés » à Mayotte pendant ses 3 jours de présence, il se rend à La Réunion.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com