Tous les départements ont la leur, Mayotte faisait exception. La conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées est l’un des dispositifs phares de la loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement. Il a pour objectif de coordonner dans chaque département les financements de la prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées de 60 ans et plus autour d’une stratégie commune.
Mise en place dans tous les départements, elle permet un diagnostic des besoins des personnes âgées, recense les actions en cours et définit un programme coordonné des financements. Avant de l’implanter, il fallait transposer les aides comme l’APA, l’Allocation personnalisée d’autonomie, ou la PCH, la Prestation de Compensation du Handicap. C’est fait depuis deux ans, ce qui a permis aux élus de passer à la vitesse supérieure en se dotant d’une telle structure.
Jusqu’à un million d’euros
Ce sont des aides versées aux structures accompagnantes, comme nous l’explique Issa Issa Abdou, 4ème vice-président du Département en charge de l’Action sociale : « La Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) va nous accompagner cette année sur une dotation allant de 500.000 à un million d’euros, pour allouer des subventions aux Centres communaux d’actions sociales ainsi que toute structure travaillant auprès des personnes âgées ou handicapées. »
C’est lui-même qui représentera le Département à la présidence de cette Conférence des financeurs, secondé comme dans tous les autres départements à la vice-présidence par le directeur général de l’ARS, « pour veiller à la cohérence sur le territoire des politiques régionales de santé et de prévention ». L’Agence nationale de l’habitat, les Etéblissement Publics de Coopération intercommunale (EPIC), la Caisse de Sécurité sociale, sont également des partenaires.
Ce secteur a donc désormais son « guichet unique » de gestion des fonds. Pour exemple des structures bénéficiaires, lors de la dernière commission permanente, 200.000 euros ont été alloués aux associations intervenant auprès des personnes âgées et handicapées, dont les CCAS sont les principaux bénéficiaires.
Des projets de prévention de perte d’autonomie vont ainsi pouvoir être montés et accompagnés sur les axes prioritaires de la santé, de l’amélioration de l’habitat ou du bien-être.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com