Christophe Itier, Haut-commissaire à l’Économie sociale et solidaire (ESS) et à l’innovation sociale, a annoncé lundi à Nantes, les 20 premiers territoires français à recevoir le label « Territoire French Impact ». Derrière ce mix de franglais se cache une volonté d’améliorer la coopération entre les acteurs œuvrant dans l’innovation sociale : porteurs de projets, entreprises de l’économie sociale et solidaire, collectivités, entreprises engagées, incubateurs, ruches, investisseurs, etc.
Des projets pionniers, 22, avaient déjà été couronnés en juin 2018 sur le plan national, on y trouvait une initiative de lutte contre l’inégalité des chances à l’école, ou l’accélération de la transition alimentaire dans les quartiers, un projet d’habitat inclusif, ou encore le covoiturage green et solidaire.
Puis, en juillet 2018, fut lancé un appel à manifestation d’intérêt permanent (AMI) Territoire French Impact, « pour labelliser les territoires qui souhaitent renforcer leur écosystème de l’innovation sociale, mettre en synergie des acteurs, favoriser l’émergence, le développement et l’essaimage des innovations sociales », annoncent de concert François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Christophe Itier.
Lever les freins à l’innovation
Vingt territoires ont été retenus pour cette première vague de labellisation, instruite par le Haut-Commissariat à l’économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale avec la contribution de l’AVISE. Une seconde vague de labellisation sera annoncée avant la fin 2019.
Parmi eux, Mayotte figure en bonne place, aux côtés de Nantes métropole, de Figeac, de Strasbourg Eurométropole, ou de plusieurs régions comme la Nouvelle Aquitaine. C’est le seul territoire ultramarin.
Un plan d’accompagnement sur-mesure va être mise en place avec chaque territoire labellisé. Il s’agira notamment de permettre l’accès aux outils de financement, (fonds d’amorçage, fonds d’investissement) et aux dispositifs dédiés proposés par Bpifrance (FISO #2), ou la Banque des Territoires (Novess, HubESS…), de lever les freins règlementaires à l’innovation, de renforcer les synergies avec les politiques publiques, les réseaux de l’ESS, les réseaux d’accompagnement, La French Tech, etc.
A Mayotte, l’Economie sociale et solidaire organisée par sa Chambre régionale (CRESS) est en pleine expansion, ce qui explique certainement ce coup de pouce.
A.P-L.
Très bien mais on n’a même pas accès à une déchetterie digne de ce nom à Mayotte…