Pompiers : la rencontre entre les syndicats et leur administration fait flop

Désaccord sur la nature de la réunion de ce mardi destinée à dénouer la crise avec les syndicats à l’origine de la mobilisation des sapeurs pompiers. La présence d'un syndicat non gréviste a cristallisé les rancœurs.

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A la suite du mouvement de débrayage du 9 mai d’une partie des sapeurs pompiers professionnels et volontaires des syndicats SNSPP-PATS et FO SPV 976, une rencontre était prévue ce mardi 14 mai, telle que l’avait annoncé la présidente du conseil d’administrations du Service Départemental d’Incendie et Secours (SDIS) de Mayotte, Moinécha Soumaila. Elle avait notamment indiqué qu’elle y associerait « l’ensemble des organisations syndicales ». Ce qui fut fait ce mardi matin à 10h, en présence de Ali Debré Combo, administrateur du SDIS, et du secrétaire général de la préfecture.

Mais un cadre pas du tout du goût des grévistes, comme nous le rapporte un représentant du SNSPP-PATS 976 : « Nous ne comprenons pas pourquoi un représentant du syndicat autonome FA-SPP, non gréviste, était présent. »

Les revendications portent essentiellement sur les conditions de travail, notamment l’hygiène, la mise en place d’une mutuelle, une revalorisation de prime.

Les agents du SDIS le 9 mai au rond-point Passot

Les syndicats signataires du préavis de grève ont donc claqué la porte. Un clash qui porte sur la nature de la rencontre. Pour les grévistes, elle se tient dans le cadre du mouvement social, quand pour la présidente, il s’agissait d’un comité technique, arguant dans un Communiqué PCASDIS que le syndicat autonome était « parfaitement légitime » pour y siéger puisqu’étant déjà « partie prenante des équilibres trouvés dans le cadre du dialogue social ».

Les syndicats ont préparé de leur côté un courrier d’ultimatum à plusieurs étages : « Soit une réunion se tient d’ici le 12 juin sans le syndicat autonome, soit ce jour là, une nouvelle journée de débrayage sera mise en place, et y compris les Sapeurs pompiers d’aéroport. Ce qui induit un service minimum qui ne comprend pas le niveau de sécurité nécessaire pour les décollages et atterrissages d’avions », nous font-ils savoir. (Lire Communiqué Echec réunion préavis 12 juin 2019)

Et si toujours aucun accord ne se dessine, un préavis de grève illimitée cette fois sera déposé au 1er juillet, « ce qui induit notre absence au défilé du 14 juillet. »

La présidente renouvelle sa disposition à « poursuivre le dialogue et négocier ».

A.P-L.

 

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