Il y a les faits, et il y a le contexte. Les faits, c’est un contrôle mené sur Petite Terre, à Pamandzi, le 25 juin 2018. Trois ouvriers s’affèrent sur un mur d’enceinte. Deux sont en situation régulière, le troisième, non. Deux sont payés, 1500€ pour deux semaines de travail. Le troisième affirme n’avoir en rétribution que le gîte et le couvert. Deux promettent qu’ils ont des fiches de paye mais chez eux. Aucun n’a été en mesure de les présenter jusqu’au procès un an après.
Le contexte, c’est celui d’un mois de juin qui succède à une longue crise sociale, aux barrages, aux manifs, et qui coïncide avec le blocage de la préfecture pour dénoncer l’immigration clandestine.
La propriétaire des lieux, présentée par son avocat Delamour Maba Dali comme « une illettrée » qui n’est jamais allée à l’école républicaine mais officie comme enseignante à l’école coranique, plaide la bonne foi. « C’est mon fils qui devait se charger des déclarations » affirme-t-elle. Pour les deux premiers ouvriers du moins. Pour le troisième, « il habite dans la même cour, et ne faisait qu’observer pour apprendre le métier de maçon » affirme l’avocat de la défense. Une position qui contraste avec la déposition du clandestin qui dit avoir été « nourri et logé en échange » du chantier.
« Une ambiguïté mortifère » pour Mayotte
Pour le procureur Camille Miansoni, « c’est le drame. Tout le monde interpelle la justice, même le procureur, pour dire : ‘Cette immigration, on n’en peut plus. Faîtes quelque chose !’ Et pourtant chacun est bien content d’avoir son Comorien pour faire ses travaux. Il est temps que la société mahoraise sorte de cette ambiguïté mortifère ».
Selon le représentant du ministère public, il en va de l’avenir de Mayotte. « On ne pourra pas avancer sur le chemin d’une société fondée sur le droit si on ne respecte pas les règles élémentaires et si on manifeste contre un système qu’on nourrit ! »
Le procureur réclamait 5000€ d’amende dont 1000 ferme, fidèle à sa doctrine visant à frapper au portefeuille ceux qui profitent de l’immigration clandestine. Le tribunal a été à peine plus clément : 4000€ avec sursis simple, qui seront révoqués en cas de récidive dans les cinq ans.
Y.D.
Nulle personne de nos jours n’accepterait un quelconque travail sans être payer. Surtout avec la vie très chère à Mayotte.
Alors arrêtez de raconter n’importe quoi.
Personnellement je n’y crois pas.
Sur cette île, on ne sait pas ce qu’on veut. La justice doit être implacable dans domaine
Il faut que le juge condamne sévèrement cette entreprise pour le comorien qui n’a pas été payé. Déjà ils vivent dans des misères pas possibles.
Que le responsable de l entreprise paie sa supercherie
Je connais plusieurs comoriens qui n’ont pas été payés pour du travail en boulangerie, en restauration. Ils étaient parfois payés, parfois non mais toujours nourris, c’est comme ça qu’on les tenaît. Les autres, c’était des salaires de misère 200/300€. Il y en a une, on l’a aidé à quitter son job de serveuse
… Les plombiers … Carreleurs … Maçons …. Clandestins ou pas … Non déclarés … Foisonnent ! Et certains propriétaires, employeurs illégaux, profitent de leur PEUR d’aller porter plainte (Arrestation ou non renouvellent de titre de séjour) soit pour « baisser » le prix au moment de payer (Jusqu’ à 50 %) … Soit faire trainer le Payement en espérant . … … …