Agression d’un enseignant par un élève à Kahani: réunion de ses collègues en solidarité

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Le lycée Gustave Eiffel de Kahani

On se souvient que les violences scolaires à la suite d’une intrusion au lycée Gustave Eiffel de Kahani avait été l’élément déclencheur de la vague de protestation contre l’insécurité. Depuis, des travaux ont été menés, notamment sur le hub de transport scolaire.

Cette fois, c’est à l’intérieur de sa classe qu’un enseignant a été agressé. Vendredi 13 septembre dans la matinée, il a été violemment pris à parti, insulté et frappé à deux reprises par un élève de classe de 2nde. Le professeur touché au visage, fait l’objet d’une ITT de plusieurs jours.

Le personnel du lycée Gustave-Eiffel réuni en assemblée générale le 16 septembre à 12h tient à exprimer d’une part, toute sa solidarité avec leur collègue, victime d’un acte inacceptable « et d’autre part son inquiétude devant la montée des incivilités de toutes sortes et de la dégradation du climat scolaire. »

POur le syndicat CGT Educ’action, cet acte est le signe « d’un climat profondément dégradé dont les causes sont structurelles: augmentation des effectifs dans les classes et dans l’établissement, manque de moyens matériels et humains, absence de dispositif d’accompagnement, orientation par défaut… »

Pour exprimer leur solidarité avec leur collègue agressé et leur refus de la violence, les
personnels se réuniront symboliquement après la récréation de 9 heures, mardi 17 septembre.

« Fin 2017-début 2018, nous avions déjà alerté sur la dégradation du climat scolaire, à Kahani en faisant valoir notre droit de retrait et nous saurons envisager de nouvelles actions si un tel événement devait se reproduire », rapporte les personnels du lycée Gustave-Eiffel.

Contacté, le vice-rectorat se dit solidaire des enseignants, quant à l’élève, il devrait passer rapidement en conseil de discipline.

15 Commentaires

  1. C’est bien le reflet de notre société laxiste dans laquelle on n’enseigne plus le respect ni la discipline mais qui convoque un élève en « conseil de discipline » ?! Merci nos chers gouvernements successifs qui, à force de placer « l’enfant au centre de ses apprentissages » lui donne tellement de « droits » qu’il n’a plus aucun devoir…
    Ajoutons à cela le laxisme exacerbé des parents dans leur rôle éducatif et nous avons la recette d’une situation qui ne peut que se dégrader…

  2. Autrefois, à Mayotte, on m’a appris que les « foundi », peu importe l’école, républicaine ou coranique, étaient les personnes les plus importantes et respectables après les parents. Oui mais ça, c’était avant et cette éducation est devenue « has been ». Je dis ça, je dis rien.

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