La police de Mayotte alerte sur ses « réalités sociales »

La marche de la colère, mouvement national, a mobilisé une quarantaine de policiers à Mamoudzou ce mercredi midi. Souffrant des "mêmes maux" que leurs collègues métropolitains, les agents veulent aussi alerter sur la réalité locale.

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Les policiers ont débrayé quelques minutes devant le commissariat de Mamoudzou

Manque de moyens et de considération, la mobilisation intersyndicale parlait d’une seule voix ce mercredi midi. Ainsi FO, SGP, Alliance, la CFE-CGC l’Unsa et Alternative Police étaient réunis dans ce mouvement commun. Son porte parole Djamalidine Djabiri dénonce notamment « un modèle de management qui ne tient pas compte des réalités sociales ». Il cite notamment « des locaux insuffisants et inadaptés, pas assez de véhicules et d’effectifs. On nous dit qu’on va fusionner les moyens avec la PAF, nous on y voit une manière de ne pas nous en rajouter. On profite donc de la marche de la colère pour des revendications nationales, mais aussi d’autres propres au local ».

Pour lui, « cette marche exprime notre désarroi face aux conditions de travail et au manque de moyens ainsi que notre lassitude », il réclame notamment « une véritable politique sociale pour le personnel ».

Djamalidine Djabiri, porte parole de l’intersyndicale

Parmi les craintes du personnel justement, la fusion avec la PAF au sein d’une direction départementale unique, expérimentée à Mayotte, et qui en plus des moyens « pose des questions » selon l’intersyndicale. Notamment sur des points comme « l’ancienneté, l’avancement ou la formation ». « Si nous n’avons pas de réponses à nos questions et à nos inquiétudes, il va falloir faire montre d’unité pour montrer que nous avons une capacité de nuisance » prévient-il, laissant planer la menace d’une « démonstration de force » qui passerait par « des manifs d’envergure ».

Y.D.

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