Externalisation de la sûreté de l’aéroport : Gérard Mayer rassure les salariés

Les agents de la sûreté et de la sécurité de l'aéroport de Mayotte se sentent en... insécurité. Les deux services sont en cours de révision à l’aéroport de Mayotte. Le personnel agite une menace de mouvement social.

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Les agents de la sûreté de l'aéroport inquiets pour leur avenir

Il y a un an et demi, la Société d’Exploitation Aéroport de Mayotte (SEAM) décidait d’externaliser la sûreté portuaire. C’est le groupe national Mondial Protection, expert dans le domaine de la sécurité privée, qui obtenait le marché. Avant de souhaiter le résilier. Le PDG de la SEAM, Gérard Mayer, doit donc le renouveler, ce qui provoque l’inquiétude chez les salariés. Ils ont saisi le syndicat CGT Ma, afin de faire valoir leurs droits.

Dans un courrier envoyé au président de SAEM/EDEIS, ils demandent de la transparence dans la nouvelle procédure, ainsi que son arrêt immédiat « pour faute d’information et avis des représentants des personnels », la reprise à 100% sans condition du personnel de Mondial Protection par SEAM/EDEIS dans l’attente d’ouverture des négociations, et l’information sur les candidats ainsi que sur les propositions reçues. Sans réponse, un préavis de grève reconductible est déposé pour le 8 novembre. (Lire Courrier à Mondial Protection – Sûreté 10-2019)

Le SDIS en balance

L’avion présidentiel vient de se poser sur la piste de Pamandzi ce 22 octobre

Nous avons contacté Gérard Mayer, président du conseil d’administration de l’entreprise EDEIS Aéroport Mayotte, qui se veut rassurant : « Il est vrai que nous avons souhaité changer de prestataires. Une procédure d’appel à la concurrence a été lancée. Mais elle est encadrée par la convention collective des agents de sûreté, très protectrice. C’est à dire que les salariés sous contrat de plus de 9 mois d’ancienneté, et sous condition d’un certain nombre d’heures effectuées, seront obligatoirement repris. Cela concerne l’ensemble des salariés en dehors d’un chef de site. » Un groupement a été créé pour rendre une décision basée sur plusieurs critères, dont évidemment, la qualité des prestations.

Nous en avons profité pour aborder la menace qui a pesé, non plus sur la sûreté, mais sur la sécurité portuaire lors de l’arrivée du président Macron. Les Pompiers de l’aéroport de Mayotte s’étant déclarés solidaires de leurs collègues de métropole, menaçaient de suspendre leur activité lors de l’atterrissage de l’A330 présidentiel. Mais là aussi, il pourrait y avoir du changement. « La convention qui nous lie au Service Départemental d’Incendie et de Secours se termine à la fin de l’année. Elle est très critiquée par la DGAC*, et, pour ce qui est des finances, par la Chambre régionale des comptes. Nous devons réfléchir à l’évolution de ce partenariat, car Mayotte est l’endroit de France où le coût par pompier est le plus élevé. »

Gérard Mayer devrait se rendre à Mayotte en novembre.

Anne Perzo-Lafond

* DGAC : Direction générale de l’Aviation Civile

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